Écologie | La tempête Emily menace les Antilles
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La tempête Emily menace les Antilles

Pierre Monclin Publié par Pierre Monclin - le 4 août 2011 à 00:00
La tempête Emily menace les Antilles © Anthony Deseigne

Une tempête qui inquiète

Née dans la mer des Caraïbes, la tempête Emily n’en finit pas d’alarmer les Antilles. Dans la nuit de mardi à mercredi elle a longé la Martinique qui a rapidement été placée sous une alerte tempête de niveau rouge.

Emily a provoqué de nombreuses pluies qui ont débouchées sur des inondations et des glissements de terrain. Environ 5000 foyers ont été privés d’électricité et le trafic routier est encore très perturbé. On a également appris qu’un homme de 60 ans aurait perdu la vie, électrocuté, à Fort-de-France.

Haïti se prépare au pire

Selon des observateurs, la tempête aurait déjà quitté l’Arc des petites Antilles pour se diriger vers la République Dominicaine et Haïti. L’anxiété est très forte pour les deux pays. Haïti, en proie à l’instabilité politique et au manque de moyens semble se diriger vers une nouvelle catastrophe humanitaire.

Près de 630 000 personnes sont encore sans abris et le centre des opérations d’urgence ne pourra accueillir que 300 000 personnes. Les craintes se concentrent également sur les abris de fortunes qui pourraient bien être balayés par les inondations. Le choléra qui a déjà fait 5821 morts pourrait bien profiter de son principal vecteur, l’eau, pour faire de nouvelles victimes.

Pourquoi appeler cette tempête Emily ?

A l’instar des cyclones tropicaux, les tempêtes tropicales portent également un nom. Ce principe remonte au début du XVIIIe siècle où l’on essayait de différencier les évènements les uns des autres en leur donnant le nom du saint du jour.

En 1954, une liste de prénoms exclusivement féminins a été adoptée avant d’être remise en cause par un mouvement féministe. Les noms donnés aux ouragans, aux cyclones et aux tempêtes alternent désormais entre prénom féminin et masculin. La dernière en date étant donc Emily.