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Une usine chimique serait responsable de la mort de 150 vaches

Marine Tertrais Publié par Marine Tertrais - le 10 nov. 2017 à 00:00
Mais de quoi sont mortes ces vaches ?

Un agriculteur de Roderen, dans le Haut-Rhin, a perdu 150 vaches laitières en 3 ans. Selon lui, l’usine chimique Cristal serait responsable de cette hécatombe.

Des nanoparticules de dioxyde de titane responsables

Selon nos confrères de France Bleu Alsace, des nanoparticules de dioxyde de titane provenant de l'usine chimique Cristal seraient responsables de la mort de dizaines de vaches élevées dans une ferme située à environ cinq kilomètres de l’usine. C’est en tout cas ce que soutiennent plusieurs associations environnementales, dans une enquête publiée jeudi 9 novembre. Au total, 150 vaches seraient mortes.

Avant de mourir, les bêtes ont toutes réagi de la même manière : elles ont commencé à avoir le nez qui coule, des abcès à la tête ou au cou, mais également des problèmes neurologiques, explique l’éleveur Pascal Wolfersperger sur son site. Si ce dernier n’a pas tenu à se prononcer sur la responsabilité de l’usine, les résultats de l’enquête ne semblent laisser aucune place au doute.

Des particules chimiques très agressives pour les vaches

Ces travaux « ont clairement permis d’identifier des dioxines de titane sous forme de nanoparticules dans l’air et on en trouve aussi dans les poumons des bêtes, elles sont très agressives », note Mickael Loeckx, journaliste scientifique suisse et consultant en environnement, qui a participé à la rédaction de ce rapport. « On peut donc en déduire qu’elles sont à l’origine de la mort des vaches».

Les responsables de l’usine contactés par France Bleu Alsace ont affirmé être très surpris par cette enquête. Selon eux, leur entreprise n'a jamais été mise en cause par les études officielles réalisées par les services de l'État et la Chambre d'Agriculture. Les enquêtes de l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Inéris) et des services vétérinaires locaux ne sont pas non plus parvenus à déterminer les causes de ces décès. Le mystère reste entier.