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Sécurité routière : 6 points de permis en moins pour un refus de priorité à un piéton

M6météo Publié par M6météo - le 20 sept. 2018 à 00:00
piétons qui traversent © © Shutterstock

Le gouvernement avait décidé en janvier dernier, lors d’un Comité interministériel, de renforcer la protection des piétons et de pouvoir imposer dans certains cas la pose d’éthylotest anti-démarrage : c’est désormais chose faite.

6 points de permis en moins pour un refus de priorité à un piéton 

Depuis le 18 septembre 2018, les mesures de protection des piétons décidées le 9 janvier dernier sont entrées en application. Il était notamment prévu des sanctions plus fortes en cas de refus de priorité aux piétons. En effet, selon les chiffres de la Sécurité routière, 519 piétons ont été tués en 2017 dans un accident de la route, « majoritairement à la suite d'une collision avec une automobile. Toujours en 2017, plus de 11.000 personnes (11.070) ont été blessées en circulant à pied. ». 

Jusqu’à présent, le refus de laisser traverser un piéton « s’engageant régulièrement dans la traversée d’une chaussée ou manifestant clairement l’intention de le faire » par un automobiliste était sanctionné de 4 points de retrait sur le permis de conduire du contrevenant. Dorénavant, si le montant de l’amende reste à 135 €, ce seront 6 points en moins sur le permis. Autre nouveauté : il est désormais possible d’utiliser la vidéo-verbalisation, grâce à des caméras de surveillance.

Extension de l’usage de l'éthylotest anti-démarrage 

La seconde mesure phare entrée en application s’inscrit dans le plan de lutte contre l’alcoolémie au volant. Toujours selon la Sécurité routière, « En 2017, 1.035 personnes ont perdu la vie dans un accident de la route impliquant un conducteur au-dessus des seuils autorisés d'alcoolémie. » À compter du 1er janvier 2019, tout conducteur intercepté avec un taux d’alcoolémie supérieur à 0,8g/l et inférieur à 1,8g/l pourra se voir imposer l’installation d’un éthylotest anti-démarrage (EAD).

Ce système dans lequel le conducteur doit souffler pour pouvoir démarrer, branché sur le circuit d’alimentation du véhicule, est déjà obligatoire pour certaines professions de transport de personnes ou de marchandises, par exemple pour les chauffeurs d’autocars. Concrètement, tout conducteur dont le permis a été suspendu après un contrôle à plus de 0,8 g/l pourra continuer à conduire s’il équipe son véhicule, à ses frais (environ 1.300 € ou 100 € par mois en location), d’un EAD, sur décision préfectorale dans les 3 jours, pour une durée pouvant aller jusqu’à 6 mois. D’ici le 1er janvier 2019, la mesure sera testée dans 6 départements, « afin d’affiner le dispositif et les procédures ».

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