Santé / Bien-être | Publicités : les recommandations nutritionnelles sont-elles vraiment efficaces ?
Santé / Bien-être

Publicités : les recommandations nutritionnelles sont-elles vraiment efficaces ?

Emilia Capitaine Publié par Emilia Capitaine - le 4 mai 2017 à 00:00
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Alors que des messages sanitaires accompagnent depuis 2007 les publicités alimentaires pour des produits gras, sucrés, ou salés, l’Inserm préconise des mesures pour améliorer l’efficacité des recommandations nutritionnelles auprès des téléspectateurs.

Changer régulièrement le message dans les publicités

Depuis 2007, les publicités pour des aliments gras, sucrés, ou salés, sont accompagnées d’un message de prévention, bien connu des téléspectateurs « pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé » ou encore « pour votre santé, mangez cinq fruits et légumes par jour ». Mais ces recommandations ont-elles vraiment un effet dissuasif sur les Français ? C’est ce qu’a cherché à savoir une équipe de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) qui a étudié l’influence de ces messages sur le public grâce à un système de suivi oculaire qui leur a permis de savoir ce qui suscite l’attention des téléspectateurs pendant une publicité.

Premier constat de l’équipe de chercheurs : si les téléspectateurs connaissent par cœur les recommandations nutritionnelles, elles captent peu leur attention. Pour remédier à cela et provoquer un regain d’intérêt du côté du public, l’Inserm recommande que le contenu des messages soit régulièrement changé. Ils considèrent ainsi qu’un texte renouvelé permettrait d'« inciter à lire les bandeaux et éviter l'habituation, voire la saturation ». 

Modifier le dispositif de diffusion des messages

Autre recommandation de l’Inserm pour améliorer l’efficacité des recommandations nutritionnelles : changer le dispositif des messages sanitaires en « dissociant les messages et le contenu publicitaire ». L’inserm recommande ainsi de remplacer le bandeau diffusé en même temps que le spot publicitaire, par un message en plein écran placé au début ou à la fin de la publicité.

L’Inserm préconise également de limiter l’exposition aux publicités alimentaires des cibles particulièrement sensibles, notamment les enfants, en « interdisant les publicités télévisées pour certains produits alimentaires durant les plages horaires visionnées par un nombre important d’enfants ». 

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