Privilégier le renouvelable au nucléaire pour une électricité moins chère

La France pourrait atteindre 85 % d'énergies renouvelables en 2050, selon une étude de l'Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Ainsi, l'Hexagone pourrait quasiment sortir du nucléaire à l’horizon 2060.

Les énergies renouvelables pourraient remplacer le nucléaire en France d'ici 2060

L'Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a publié, lundi 10 décembre, une nouvelle étude sur le futur électrique de l’Hexagone. L'établissement public propose plusieurs pistes, selon lesquelles les énergies renouvelables (le solaire et l’éolien) supplanteraient progressivement la domination du nucléaire.

L'étude porte sur les années 2020-2060 et analyse plusieurs scénarios de développement des énergies renouvelables(EnR) et de prolongation du parc nucléaire. Selon l’un d’eux, mis en avant par l’Ademe, la France pourrait atteindre en 2050 un mix électrique comportant 85 % d’énergies renouvelables, et plus de 95 % en 2060. 

Une facture moins élevée pour le consommateur

« Par ailleurs, pour le consommateur, l'augmentation progressive de la part des EnR dans le mix électrique permet de faire baisser le coût total de l’électricité », affirme l’étude. Selon les auteurs, la prolongation trop longue du parc nucléaire français et le lancement de la construction de nouveaux réacteurs de type EPR ne sont donc pas une option à retenir.

Enfin, les scientifiques évoquent la faible compétitivité, à terme, des nouveaux réacteurs nucléaires. « Si l’on se projette sur la période 2030-2035, les énergies solaire et éolienne n’auront plus besoin de soutien public », détaille ainsi au Monde le président de l’Ademe, Arnaud Leroy. Mais pour rappel, la production d’électricité en France est actuellement due à 72 % au nucléaire, 12 % aux barrages hydroélectriques, 4 % à l'éolien et 2 % pour le solaire. Le chantier est donc énorme.

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