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Marche blanche en hommage à Mireille Knoll entre tristesse et colère

Marie-eve Wilson-jamin Publié par Marie-eve Wilson-jamin - le 29 mars 2018 à 00:00
La marche blanche a réuni de milliers de personnes à Paris © ©Pixabay

Une marche blanche a été organisée à Paris ce mercredi 28 mars contre l'antisémitisme, suite au meurtre de Mireille Knoll. Elle a réuni plusieurs milliers de personnes, entre hommage et indignation.

Tristesse et colère

Ce mercredi 28 mars, une foule de plusieurs milliers d'anonymes s'est recueillie en mémoire de Mireille Knoll, une rescapée de la Shoah assassinée vendredi à l'âge de 85 ans dans son appartement. « Je suis très très en colère, je suis très triste, parce qu'il y a eu tellement de choses déjà sur cette communauté juive, il y a eu tellement de monde de touché, que je trouve que ça fait trop là, y en a marre, y en a vraiment marre », s'indigne une manifestante au micro de FranceInfo.

Au sein du cortège, plusieurs élus, et des membres du Conseil représentatif des institutions juives de France, organisateur de la manifestation. « Aujourd'hui, nous sommes là, tous ensemble, pour dire non à l'antisémitisme, exprimer notre rejet de ce cancer, de ce cancer qui gangrène la société française », explique Francis Kalifat, président du Crif.

Les politiques pas les bienvenus

Le Crif s'était opposé à la venue de Marine Le Pen. Mais cette dernière s’est tout de même déplacée. La présidente du Front national a été huée par une partie des manifestants. Lui non plus n'était pas invité : Jean-Luc Mélenchon s'est fait insulter lors de son arrivée à la manifestation. L'homme politique a été contraint de quitter la marche blanche.

Les personnes venues rendre hommage étaient nombreuses et de tous âges. Anne et Adassa, septuagénaires lâchent quelques mots au Figaro : « On ne peut plus être juif en France ». Laura est juste venue dire « non au racisme » avec sa fille de 6 ans. Elle n'est pas juive mais « cette marche concerne tout le monde », dit-elle. « La nouvelle génération doit montrer qu'elle n'a pas peur, insiste Ilana, 20 ans. On est français et personne ne doit l'oublier. »