Santé / Bien-être | Maladie de Lyme : une plainte contre des tests non fiables se prépare
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Maladie de Lyme : une plainte contre des tests non fiables se prépare

Anton Kunin Publié par Anton Kunin - le 4 janv. 2018 à 00:00
La maladie de Lyme est transmise par les tiques. © © Shutterstock

La maladie de Lyme, transmise par les tiques, est une affection invalidante qui touche de multiples organes. Et pourtant, les moyens de diagnostic préconisés par la médecine officielle la repèrent très mal. 300 malades s’apprêtent à faire reconnaître juridiquement l’absence de fiabilité des tests.

Maladie de Lyme : les tests actuellement utilisés manquent de fiabilité

Une piqûre de tique, cela peut arriver à tout le monde. Lors d’une promenade en forêt, au contact de son chien ou chat, ou encore en faisant du jardinage. Pourtant, une personne piquée risque gros, car ces petits insectes peuvent transmettre des bactéries capables de provoquer la maladie de Lyme.

Après une piqûre, une fois la tique sortie, il convient alors de faire des analyses et c’est là que les problèmes commencent. Car l’Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM) et le Centre national de référence de Strasbourg rattaché à l’Institut Pasteur, recommandent des tests dont la fiabilité est douteuse. Actuellement, ce sont des analyses de sang censées repérer des anticorps spécifiques à ces bactéries qui sont utilisées. Problème :  les anticorps se forment tardivement et un diagnostic négatif peut donc facilement être prononcé pour un patient positif. De même, des résultats faussement positifs peuvent être prononcés, la production de ces anticorps pouvant se produire en réaction à d’autres microorganismes ou encore à une maladie auto-immune.

Lymaction réclame une indemnisation des patients

Cet état des choses révolte les patients, réunis au sein d’un collectif baptisé Lymaction. Défendus par deux avocats, Maîtres Catherine Faivre et Julien Fouray, plus de 300 patients devraient porter une plainte collective afin de faire reconnaitre juridiquement et judiciairement l’absence de fiabilité des tests sérodiagnostiques utilisés dans la détection de cette maladie. Les patients réclament également un accès aux soins correct « au plus vite »  ainsi qu’une indemnisation de ceux qui, faute d’avoir été correctement diagnostiqués, n’ont pas bénéficié à temps d’une prise en charge adaptée.

Interrogé par France Info, Julien Fouray a également émis l'hypothèse d'une entente entre certains membres des autorités sanitaires et les laboratoires commercialisant les tests inefficaces.

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