Économie | Les plus riches, grands bénéficiaires du budget Macron
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Les plus riches, grands bénéficiaires du budget Macron

Marie-eve Wilson-jamin Publié par Marie-eve Wilson-jamin - le 16 janv. 2018 à 00:00
Le niveau de vie des ménages les plus pauvres va se réduire. © © Shutterstock

Les mesures du budget 2018 pour les ménages des classes moyennes n'auront quasiment pas d'effet sur leur pouvoir d'achat cette année.

Les mesures du budget 2018 auront un effet en 2019

Selon l’OFCE, les plus riches sont aussi les grands gagnants des premières mesures de Macron. En effet, une étude de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) démontre que les mesures du budget 2018 pour les ménages n'auront quasiment pas d'effet sur leur pouvoir d'achat cette année, mais permettront une augmentation générale des niveaux de vie en 2019. Et à chaque fois, ce sont les plus aisés qui en profiteront le plus.

Ainsi, au total, les mesures votées dans le cadre de la loi de Finances feront augmenter le pouvoir d'achat des ménages de 200 millions d'euros cette année. En revanche, « la montée en charge des mesures fiscales et les nouvelles revalorisations de prestations » devraient permettre « d'accroître le pouvoir d'achat de plus de six milliards d'euros » en 2019, estime le think tank.

Le niveau de vie des ménages les plus pauvres va se réduire

Au final, les principaux bénéficiaires de ces mesures seront donc bien les ménages les plus aisés, qui devraient profiter pleinement des réformes sur la fiscalité du capital mobilier (transformation de l'impôt sur la fortune en impôt sur la fortune immobilière, mise en place d'un prélèvement forfaitaire unique de 30%). En 2019, « les 2 % les plus riches capteraient 42 % des gains à attendre de la mise en place des mesures », toujours d'après le document.

En 2018, les mesures auront un impact nul sur le pouvoir d'achat des classes moyennes. Pire, les ménages les plus pauvres et la tranche de ceux qui se situent juste en-dessous des 5 % les plus aisés, verront même leur niveau de vie se réduire. Pour les ménages les plus pauvres, les revalorisations des minima sociaux, prévues fin 2018, « ne compensent pas les hausses de la fiscalité indirecte » sur le tabac et l'énergie, cette année.

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