Les dégradations de radars vont coûter cher !
Depuis le passage à 80km/h sur les routes secondaires, les radars sont détruits. Mais ces dégradations ont un coût que le gouvernement estime autour de 660 millions d'euros en terme de manque à gagner.
Dégradations des radars : un manque à gagner de plus de 660 millions d'euros
La colère suite au passage de la limitation de vitesse à 80 km/h a entraîné des dégradations de radars partout en France. Et ces dégâts ont même augmenté avec la naissance du mouvement de contestation des Gilets Jaunes. « Ces dégradations laisseraient un trou, sur deux ans, de plus de 660 millions d'euros dans les caisses de l'État », selon les révélations du journal Les Échos qui a récolté les derniers chiffres recensés par Bercy.
En outre, ces dégradations sont mises en cause dans l'importante hausse de la mortalité routière constatée en février 2019 ( 17,1% par rapport à février 2018). En effet, la Sécurité routière accuse dans un communiqué : « Après la hausse de la mortalité routière constatée en janvier 2019 ( 3,9 %), l’effet de la forte dégradation des radars fixes s’amplifie et se traduit par un relâchement des comportements sur l’ensemble des réseaux routiers ».
Des recettes revues à la baisse : 455 millions d'euros au lieu d'un milliard
Ces chiffres ont été confirmés par le ministère de l'Économie et des Finances à France Info. Début mars, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a expliqué que 75% des 3.200 radars avaient été dégradés. Pour rappel, la dégradation d'un radar est théoriquement réprimée par une peine de prison pouvant atteindre cinq ans, et sept ans quand les auteurs du délit ont volontairement dissimulé leur visage. Les amendes, quant à elles, peuvent atteindre 100.000 euros. Mais les sanctions sont beaucoup plus clémentes en réalité.
Au final, le gouvernement comptait renflouer les caisses grâce aux radars, mais le résultat est bien plus important que prévu. Pour 2018, le manque à gagner est de 209 millions par rapport aux 928 millions qui avaient été provisionnés. Pour 2019, les résultats attendus ne devraient pas être meilleurs : 455 millions de recettes sont annoncées, soit presque la moitié de ce qui était prévu (1,04 milliard).
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