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Le cancer du poumon pourrait tuer plus que le cancer du sein

Marie-eve Wilson-jamin Publié par Marie-eve Wilson-jamin - le 4 janv. 2018 à 00:00
Le cancer du poumon occupe le premier rang en taux de mortalité © © Shutterstock

La mortalité féminine attribuable au cancer du poumon pourrait dépasser celle due aux tumeurs mammaires dans les années à venir, selon un rapport prédictif de Santé Publique France.

En 2017, 150 000 Français seraient morts de cancer

Selon un rapport communiqué par Santé publique France, le cancer du poumon devrait prochainement dépasser le cancer du sein en terme de mortalité chez les femmes françaises. Basées sur des données récoltées jusqu’en 2013, ces projections estiment à 400 000 le nombre de nouveaux cancers sur l’ensemble de la population française l'an dernier, dont 54 % chez les hommes et 46 % chez les femmes.

Selon ces estimations, le nombre de morts de la maladie est de 150 000 sur la même période (soit environ 25 % des décès en France). Rappelons toutefois que ces projections sont le reflet d’hypothèses. Chez les hommes, les cancers les plus fréquents sont toujours celui de la prostate (48 400 nouveaux cas estimés en 2013, pas de projection possible pour 2017), puis le cancer du poumon (32 300 nouveaux cas en 2017) et le cancer colorectal (24 000 nouveaux cas).

Le cancer du poumon progresse à une vitesse inquiétante

Chez les femmes, le cancer le plus fréquent est le cancer du sein (59 000 nouveaux cas), devant le cancer colorectal et le cancer du poumon. Mais en termes de mortalité, le poumon et le sein affichent quasiment les mêmes chiffres : près de 12 000 morts par an pour le sein, un peu plus de 10 000 pour le poumon et cet écart a tendance à se resserrer. 

Ainsi, si le cancer du sein continue à toucher de plus en plus de femmes, il se dépiste et se soigne de mieux en mieux, avec désormais plus de 85?% de survie à 5 ans. Dans le même temps, le cancer du poumon, dont le pronostic reste particulièrement sombre, progresse à une vitesse inquiétante. Et la consommation de tabac ayant atteint un pic en 2000, les médecins s'attendent à voir encore beaucoup de cas dans les années à venir.

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