Fusillade en Floride : le tueur a comparu devant un tribunal
Nikola Cruz, l’auteur de la fusillade qui s’est déroulée en Floride le 13 janvier 2018, a comparu devant un tribunal. Même s’il manifeste des remords, sa présomption d’innocence est faible.
L’audience a dévoilé un tueur réservé parlant à voix basse
Le mardi 13 février 2018, l’Amérique vivait une journée sanglante avec une fusillade qui s’est déroulée dans le lycée de Parkland, en Floride. L’auteur de cette tuerie qui a fait 17 morts et plusieurs blessés est un ancien élève âgé de 19 ans : Nikolas Cruz. Après avoir tiré dans cinq salles de classe, il a ensuite abandonné son arme et son sac à dos pour tenter de s’échapper en se mêlant aux autres élèves qui sortaient de l’établissement scolaire.
Rapidement interpelé par les policiers, il n’a fait preuve d’aucune résistance et s’est laissé menotter. Deux jours plus tard, le 15 février, Nikolas Cruz comparaissait devant une juge pour une courte audience. Habillé de la tenue orange des prisonniers américains, il était entouré de ses deux avocats, Melisa McNeill et Hector Romero. Le jeune homme s’est montré silencieux, abasourdi. Il n’a cessé de garder les yeux baissés, sauf quand il a confirmé son identité avec un « Oui madame » prononcé à voix basse.
Débat sur les armes à feu : « Cela ne va pas s’arrêter »
Selon son avocate, Nikolas Cruz est « plein de remords ». Malgré les regrets qu’il semble avoir, il a été placé en détention avec l’impossibilité de sortir même sous caution. La juge a par ailleurs estimé que la présomption d’innocence était faible et les avocats du jeune homme n’ont pas cherché à contester sa décision.
Une fois l’audience finie, les deux avocats se sont exprimés devant la presse, très émus. « Peinant à trouver les mots, ils ont assuré que le jeune homme de 19 ans, enfant adopté hébergé dans la famille d’un ancien copain de classe, qui avait été renvoyé de Parkland pour des raisons disciplinaires, était "un être humain brisé, un enfant brisé" » lit-on dans Le Point.
Il s'agit de la 281e fusillade en milieu scolaire depuis début 2013 et certains Américains se demandent quand sera abordée la question de l’encadrement de la vente des armes à feu aux États-Unis. Le sénateur démocrate de Floride, Bill Nelson, s’est interrogé avec virulence : « Quand est-ce que ce sera le bon moment ? Après la prochaine tuerie ? Ou après celle qui aura lieu ensuite ? Parce que cela ne va pas s’arrêter » rapporte Le Point.