Les Français voient leur qualité de vie se dégrader rapidement

Les Français sont nombreux à penser que leur qualité de vie se dégrade. Et les jeunes seraient plus concernés que les personnes âgées, selon cette dernière étude.

Les Français trouvent que leur qualité de vie se dégrade

Alors que la recherche médicale avance, que la science et la technologie tentent de se mettre toujours plus au service de l’homme et que la qualité de vie des individus se veut être une priorité des autorités, les Français n’ont, semble-t-il, jamais autant pensé que cette dernière s’était dégradée depuis ces dernières décennies.

C’est en tout cas ce qu’on peut déduire d’une vaste étude menée entre 1995 et 2016 par l’équipe du Pr Joël Coste, professeur d’épidémiologie et de biostatistique à l’université Paris-Descartes. Selon leurs résultats, qui ont été publiés dans le Journal of Epidemiology and Community Health, les Français ressentent une dégradation générale de leur qualité de vie, c’est-à-dire de leur santé selon sa conception la plus large, soit en intégrant des critères psychologiques et sociaux.

La crise de 2008 retentit-elle toujours sur la jeune génération ?

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont tout simplement demandé à un large panel de la population française de répondre à un questionnaire portant sur leur appréciation de leur qualité de vie. Ces questionnaires ont été remplis trois fois : en 1995, en 2003 puis en 2016. En recoupant ces données, les auteurs ont pu tirer des conclusions, et déduire des causes de cette dégradation.

Interrogé dans Le Figaro, le Pr Joël Coste estime notamment que ce constat « touche principalement les sujets d’âge moyen (35-54 ans) et qui travaillent ». « On peut y voir un impact de la crise de 2008 qui a frappé de plein fouet ces catégories de la population. [...] Chez les jeunes, la dégradation déjà amorcée entre 1995 et 2003 s’accélère depuis, alors que chez les plus de 65 ans, on voit plutôt une stagnation ou des évolutions positives selon les dimensions considérées ».

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