Doit-on mettre fin à l'élevage des animaux sauvages ?

Le gouvernement doit-il prendre position contre les élevages de gibier « sauvage » visant à être lâché avant la chasse ? Une association vient de lancer une pétition en ce sens.

30 millions d’animaux sauvages élevés chaque année pour les lâchers

Dans les forêts de France, un quart du gibier chassé proviendrait d’élevages dans lesquels les animaux vivent dans des conditions déplorables. C’est ce que dénonce une ONG, l’Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS), dans une vidéo diffusée par Le Parisien, issue de reportages réalisés dans neuf fermes spécialisées dans le gibier de chasse.

Dans cette vidéo, on observe des cages remplies de faisans et de perdrix, vivant les uns sur les autres. Leurs becs sont mutilés pour installer des dispositifs visant à les empêcher de s’entretuer, tandis que certains animaux finissent pendus, après s’être coincé la tête dans le grillage de leur cage. Chaque année, pas moins de 30 millions d’animaux « sauvages » seraient ainsi élevés afin d’être lâchés dans les forêts, avant le passage des chasseurs.

Pour les chasseurs, l’ennemie c’est l’agriculture intensive

Pour l’association, qui milite pour l’interdiction de l’élevage de ces animaux, ces conditions sont tout simplement de la torture et une pétition a été lancée, mercredi 28 novembre, pour y mettre fin. Mais du côté des chasseurs, le discours n’est absolument pas le même.

Interrogé par Le Parisien, le porte-parole de la Fédération nationale de la chasse affirme que le lâcher de gibier n’est absolument pas un but pour les chasseurs, mais résulte de l’appauvrissement des forêts, qui découle de l’agriculture intensive. « Notre rêve est en fait de cesser ces lâchers. L’objectif est de compenser les pertes de biodiversité dues à l’agriculture intensive qui morcelle les territoires des espèces sauvages et tue les insectes, principale nourriture des oiseaux », assure Thierry Coste.

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