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Des éco-pavés en coquillages pour remédier aux inondations

Nathalie Jouet Publié par Nathalie Jouet - le 2 janv. 2017 à 00:00
Un nouveau projet pour lutter contre les risques d'inondations (c) Shutterstock

L’école d’ingénieurs de Caen a récemment inauguré un parking constitué en éco-pavés drainants, à partir de coquillages recyclés. Ce projet unique devrait permettre d’aller plus loin dans la lutte contre les inondations.

Un projet unique au monde

Depuis 2011, l’école supérieure d’ingénieurs des travaux de la construction de Caen_v14118/">Caen (ESITC-Caen) s’efforce de mettre au point des éco-pavés urbains drainant constitués à partir de coquillages. Le projet, appelé Vecop, a donné lieu à une série de produits conçus au sein du laboratoire spécialisé dans les éco-matériaux.

Après avoir obtenu des résultats encourageants, l’école d’ingénieurs, ainsi que ses partenaires universitaires et industriels, ont décidé d’expérimenter leurs produits sur le terrain. Dans le cadre d’un nouveau projet baptisé VecopExp, trois chantiers expérimentaux seront réalisés d’ici à 2018. L’un d’eux a déjà eu lieu au sein de l’ESITC de Caen. « Les deux autres expérimentations devraient démarrer prochainement, sur des chantiers en cours à Caen et Cancale », précise Mohamed Boutouil, directeur de la recherche à l’ESITC-Caen.

Des expérimentations qui débuteront prochainement

Ce projet développé par l’école d’ingénieurs de Caen a démarré à partir d’un simple constat. « Nous avons trop de déchets coquilliers sur les côtes normandes et bretonnes. Alors, on a imaginé mélanger les coquillages avec du béton, en remplacement du granulat naturel, non renouvelable. », affirme le directeur. L’objectif est de favoriser le contrôle de l’eau directement à la source pour éviter son accumulation à la surface, et notamment dans les stations d’épuration.

Les pavés ont été produits par une entreprise située à Avranches, dans la Manche, pour créer le premier parking test sur le site de l’école, suite au brevet qu’elle a déposé au niveau européen. Le Conseil régional a d’ailleurs participé au financement de ce projet, dont le montant est estimé à plus d’un million d’euros.