Économie | Comment le nouveau taux d'usure affectera votre capacité à emprunter
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Comment le nouveau taux d'usure affectera votre capacité à emprunter

Céleste l'Astrologue Publié par Céleste l'Astrologue - le 1 avr. 2019 à 00:00
Crédit immobilier

Ce mois d’avril marque une baisse du taux d’usure : un mauvais signal pour ceux qui souhaitent emprunter dans le cadre d’un investissement immobilier puisque les banques refuseront sans doute davantage de dossiers.

La Banque de France décide une baisse du taux d’usure

Alors que les taux d’intérêt sont au plus bas, que les banques n’hésitent pas à diminuer leurs exigences pour tenir le marché de l’immobilier, que, dans de nombreuses villes, ce marché est plutôt avantageux pour les acheteurs, bref, qu’il n’a jamais été aussi facile d’accéder à la propriété, il semble qu’un récent changement soit en passe de retourner cette situation, au dépend des ménages les plus modestes.

Une baisse du taux d’usure, annoncée pour ce 1er avril par la Banque de France, pourrait réfréner certaines banques à accepter certains dossiers peu engageants. Ce taux d’usure, qui correspond au taux annuel effectif global (TAEG) maximum que peut appliquer une banque dans le cadre d’un emprunt immobilier, est désormais fixé à 2,73% pour les emprunts inférieurs à 10 ans, à 2,77% pour les emprunts sur une durée allant de 10 ans à 20 ans (-0,06%) et à 2,96% pour les emprunts supérieurs à 20 ans.

Les emprunteurs les plus fragiles mis de côté

Concrètement, les banques sont de plus en plus plafonnées pour ce qui concerne tous les montants annexes à l’emprunt lui-même, à savoir les intérêts bancaires, les frais de dossier, le coût de l’assurance obligatoire, les frais de garantie ainsi que tous les autres frais inhérents au crédit. Et ce plafonnement se traduit par un potentiels refus des banques à accéder aux demandes de potentiels emprunteurs.

Des emprunteurs qui auront souvent un profil déjà fragile : des seniors, des personnes aux revenus faibles, etc. chez qui le TAEG pourra rapidement dépasser le taux d’usure et qui verront leur dossier refusé. Face à cette dérive, les professionnels de l’immobilier se positionnent pour une réforme de ce mode de calcul, qui revient à provoquer l’effet inverse de celui escompté : protéger les plus faibles du surendettement.

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