Santé / Bien-être | Cancer du sein : la chimiothérapie n'est pas toujours utile
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Cancer du sein : la chimiothérapie n'est pas toujours utile

Marine Tertrais Publié par Marine Tertrais - le 4 juin 2018 à 00:00
La chimiothérapie serait inutile dans un tiers des cas.

Pour traiter les cancers, la chimiothérapie est une arme d’une redoutable efficacité. Mais ses effets secondaires sont nombreux. Dans certains cas, elle serait inutile. On vous dit tout.

La chimiothérapie peut s’avérer inutile

Éviter la chimiothérapie et ses nombreux effets secondaires indésirables, c’est ce que souhaitent de nombreux patients. Ce sera certainement possible grâce à la découverte de chercheurs américains. Selon leurs travaux, présentés dimanche 3 juin à Chicago à la conférence de la Société américaine d'oncologie clinique, de nombreux malades atteints par un cancer du sein ou du poumon pourraient être soignés sans chimiothérapie.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont utilisé un test, appelé « signature génomique », qui permet d’établir un score de récidive en cas de cancer. Ce test définit trois zones de 0 à 10, de 11 à 25 et de 26 à 100. Si le risque se situe de 0 à 10, la chimiothérapie est inutile. Mais selon les auteurs de ces travaux, elle le serait également si le risque se situe de 11 à 25. Cette découverte va changer la vie de nombreux patients.

Qui pourrait éviter les chimiothérapies ?

Rien qu’aux États-Unis, 65.000 femmes pourraient ainsi éviter les effets secondaires de la chimiothérapie chaque année. Dans le détail, chez les femmes de plus de 50 ans dont le score de récidive se situe entre 0 et 25, la chimiothérapie est inutile. Pour les femmes de moins de 50 ans, un score entre 0 et 15 rend également la chimiothérapie inutile. En revanche, si elles ont de moins de 50 ans et que leur score est entre 16 et 25, il faudra recourir à la chimiothérapie.

Selon ces deux études, dans 70% de ces cancers du sein précoces, la chimiothérapie ne se justifie pas. Cette découverte risque d’avoir « un impact énorme sur les médecins et les patients », a commenté, Kathy Albain, cancérologue à l'hôpital Loyola Medicine de Chicago, qui a participé à ces travaux. « Nous allons faire reculer les thérapies toxiques », s’est-elle félicité. Il s’agit en effet d’une excellente nouvelle. 

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