Économie | Arnaque : Air France n'offre pas de billets gratuits
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Arnaque : Air France n'offre pas de billets gratuits

Anton Kunin Publié par Anton Kunin - le 15 févr. 2018 à 00:00
Un site qui ressemble visuellement à un site bien connu ne l'est pas nécessairement. © © Shutterstock

Si vous avez récemment vu sur les réseaux sociaux des messages selon lesquels Air France offrait des billets gratuits pour son 85e anniversaire, sachez qu'il s'agit d'une arnaque utilisant la bonne vieille technique de « phishing ».

Un site construit de toutes pièces... mais qui n'est pas celui d'Air France

Nombreux sont les Français qui ont pu voir sur Facebook, Twitter ou dans leurs mails, un message qui ressemble comme deux gouttes d'eau à un message légitime provenant d'Air France. Sauf qu'en réalité, il provient de beaucoup plus loin, à savoir du Pakistan.

Pour tromper les destinataires, les auteurs de ces messages ont eu recours à la technique bien connue du « phishing » (ou « hammeçonage »). Elle consiste à faire croire à la victime qu'elle est face à un site légitime alors qu'en réalité, elle est sur un site fabriqué de toutes pièces par les escrocs et qui ne fait que reprendre la charte visuelle du site visé.

Pour l'ordinateur, un point sous le « a » fait toute la différence

Dans cette dernière arnaque, les escrocs ont acheté le nom de domaine Airfr?nce.com, qui n'est pas le même qu'Airfrance.com, que tout le monde connaît bien. Dans l'adresse du site frauduleux, le « a » a été remplacé par un « ? », une lettre qui n'existe pas dans les alphabets français ni anglais, mais qu'on trouve dans l'alphabet vietnamien. À peine perceptible pour ceux qui ne connaissent rien de la langue vietnamienne, mais pour l'ordinateur, il s'agit pourtant d'une lettre différente.

Les données sur le propriétaire du site frauduleux (données dont le dépôt et la publication en accès libre sont obligatoires lors de tout achat de nom de domaine) permettent de savoir qu'il est basé au Pakistan, et plus exactement dans la ville de Karachi. Y figurent même une adresse mail et un numéro de téléphone. Encore faut-il savoir s'il s'agit des vrais ! Cela reste néanmoins une piste que les enquêteurs pourront exploiter.

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