Économie | Vers une nouvelle taxe carbone en France ?
Économie

Vers une nouvelle taxe carbone en France ?

Céleste l'Astrologue Publié par Céleste l'Astrologue - le 22 mars 2019 à 00:00
Pompe à essence

La taxe carbone vient de renaître à l’initiative d’un think tank qui préconise une forte augmentation des carburants en offrant une contrepartie financière aux consommateurs.

Un « signal prix » pour engager la transition énergétique

Le « signal prix » serait-il un élément clé de la transition énergétique ? C’est en tout cas ce que veut croire le Conseil d’analyse économique (CAE), un think tank qui vient de déposer à l’Élysée une recommandation visant à ressusciter la taxe carbone tant décriée par de nombreux Français. L’idée de ce texte est la suivante : c’est en augmentant le prix des carburants polluants que les Français apprendront, progressivement, à en consommer moins.

Toutefois, et contrairement au projet initial du gouvernement, le bénéfice de cette augmentation ne doit pas revenir à l’État, mais bien aux particuliers dont le pouvoir d’achat ne doit pas être impacté par la transition énergétique. Le fruit de cette taxe carbone pourrait alors leur être reversé sous la forme d’un chèque.

À qui bénéficierait la redistribution de la taxe carbone ?

« Si la nécessité de lutter contre le réchauffement climatique semble consensuelle dans notre pays, les politiques environnementales restent encore largement débattues, comme l’a montré le mouvement de contestation vis-à-vis du relèvement de la taxe carbone. Pourtant, la lutte contre le changement climatique réclame une action résolue sur les investissements et les comportements, et à ce titre le ‘signal-prix’ via la fiscalité environnementale est un outil incontournable », expliquent ainsi les auteurs de ce texte.

Reste désormais à savoir comment seraient redistribués les bénéfices de cette taxe carbone. Les auteurs de ce texte recommandent d’accorder ces chèques seulement aux plus précaires, ce qui risque de soulever un vent de contestation parmi les classes moyennes et plus aisées qui souffriraient elles-aussi d’une telle augmentation.

À lire aussi : Une France 100 % renouvelable en 2050. Un scénario réaliste ?