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Un programme pour aider les élèves à rester attentifs

Perrine Derobien Publié par Perrine Derobien - le 5 sept. 2017 à 00:00
enfant attentif © © Shutterstock

Pour permettre aux élèves de comprendre les mécanismes de l’attention et apprendre à se concentrer, des ateliers ont été mis en place dans les classes : tout un programme !

Des ateliers pour « faire attention à l’attention »

Des élèves attentifs à leurs leçons et concentrés sur leur travail : voici le rêve de toutes les maîtresses ! Un nouvel outil pédagogique permet aux enseignants de mieux comprendre le fonctionnement du cerveau des enfants et d'organiser des ateliers en classe. Ce programme, appelé ATOL pour "Attentif à l’écOLe" , a été mis au point par Jean-Philippe Lachaux, directeur de recherche à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et au Centre de recherche en neurosciences de Lyon.

ATOL est donc un programme de développement des capacités attentionnelles qui s’intéresse à tous les enfants, de 6 à 18 ans, et pas uniquement à ceux souffrant de troubles déficitaires de l’attention. Il se déroule en classe et « pose comme postulat que tous les élèves peuvent évoluer vers une meilleure maîtrise de leur attention, avec des bénéfices durables jusqu’à l’âge adulte et la vie professionnelle », selon l’Agence nationale de la recherche (ANR).

ATOL un levier d’action pour les enseignants

Ce programme se présente sous forme d’ateliers et doit permettre aux élèves de « faire attention à l’attention », en leur expliquant notamment les mécanismes biologiques de l’attention. Pour Jean-Philippe Lachaux, « L'idée est de les déculpabiliser en leur montrant qu'il s'agit de mécanismes identiques pour chacun » . Objectif : atteindre 10 000 élèves d’ici les deux prochaines années.

Les enseignants ayant déjà eu l’occasion de pratiquer ces ateliers y ont trouvé « des leviers d'action », selon le scientifique dont le programme se retrouve victime de son succès. « Les demandes affluent mais nous n'avons pas les moyens d'aller faire nous-mêmes des conférences dans les écoles », détaille-t-il au Figaro. Malgré une contribution de l’ANR de l’ordre de 450 000 € sur quatre ans, le programme ATOL a besoins de plus de moyens financiers pour devenir accessible à un plus grand nombre d’élèves.

 

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