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Un drone pour surveiller les vignobles et faire des économies

Marie-eve Wilson-jamin Publié par Marie-eve Wilson-jamin - le 22 mai 2018 à 00:00
Le drone fait gagner du temps au viticulteur qui peut observer ses vignes sans se déplacer.

Les drones sont de plus en plus utilisés en agriculture et peuvent même devenir un outil précieux s'agissant de mieux gérer un vignoble. Car ils permettent de gagner du temps et de l'argent. Explications.

Surveiller ses vignes grâce à un drone et gagner du temps

Ça plane pour eux ! Les viticulteurs ont la possibilité d'investir dans un drone qui leur permettra de surveiller leurs vignes, sans se déplacer. Chouette est un drone blanc que le vigneron pilote depuis son téléphone portable, et qui est équipé d'une caméra. Si la surveillance de 5 hectares de vignes à pied prend une bonne journée, il faudra seulement une heure au drone pour faire ce même travail. Un gain de temps considérable !

En outre, l'intelligence artificielle va analyser les couleurs et repérer des maladies comme le mildiou (un champignon fatal pour les raisins). Le viticulteur reçoit ensuite sur son téléphone les images des cartes où apparaissent, en couleur, les petites taches de mildiou. Il va ainsi détecter facilement les zones atteintes par la maladie et ce, dès qu'elle commence à agir. Le vigneron peut donc traiter la vigne dès les premiers symptomes et réaliser ainsi d'importantes économies de pesticides (jusqu'à 20%).

Des économies en pesticides

Le coût élevé du drone, 3.500 €, est rapidement amorti avec les économies de pesticides engendrées. Et ce n'est pas le seul appareil disponible. Certains drones sont déjà utilisés dans l'agriculture pour traiter. Ainsi, la société suisse Agrofly travaille depuis deux ans à la mise au point d’un drone de traitement pour différentes cultures, dont la vigne. Il a une contenance de 16 litres de produit. Ses batteries lui permettent une durée de vol de 20 à 25 minutes, à plein.

L’engin survole les vignes à environ 1,50 mètre du sol, guidé par un GPS de précision, et pulvérise le produit par le haut. Il est prévu de lui ajouter, d’ici l’été 2018, un appendice installé sous l’engin, réglable en hauteur, pour pouvoir traiter la vigne de façon latérale et ainsi atteindre correctement la zone des grappes. Mais comme ces engins sont destinés aux petites parcelles, il existe, pour les surfaces plus grandes, des appareils adaptés comme le mini-hélicoptère japonais construit par Yahama.

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