Économie | Transition énergétique : bientôt une taxe immobilière sur les logements mal isolés ?
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Transition énergétique : bientôt une taxe immobilière sur les logements mal isolés ?

Cecilia Beaudoin Publié par Cecilia Beaudoin - le 24 nov. 2017 à 00:00
isolation thermique © © Shutterstock

Taxer les logements les plus mal isolés via un dispositif de bonus-malus, telle devrait être la ligne gouvernementale pour lutter contre les passoires thermiques.

Un objectif de 500 000 logements rénovés chaque année...

C'est ce vendredi 24 novembre que Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, doit présenter sa feuille de route en matière de rénovation énergétique des bâtiments. Le gouvernement réfléchit à une nouvelle taxe immobilière, sorte de bonus-malus qui serait attribué aux logements selon leur performances énergétiques. Les propriétaires de logements mal isolés découvriront alors à quelle sauce ils seront mangés. 

Dans une interview accordée la veille à nos confrères des Échos, Nicolas Hulot a présenté la réduction des factures énergétiques comme l'une des ses « premières priorités », le but étant d'économiser l'énergie à la fois dans les logements privés et publics. Le ministre s'est fixé l'objectif de 500 000 logements à rénover chaque année dont 100 000 logements sociaux. « J’ai longtemps été convaincu que changer ses portes et fenêtres était un geste vertueux, mais en réalité isoler ses combles ou ses murs est encore plus efficace », a souligné le ministre qui envisage de recourir à « une modulation des taxes foncières ou des droits de mutation en fonction du diagnostic de performance énergétique des logements ». 

Et un quart du parc des bâtiments publics rénovés d'ici cinq ans

 Les propriétaires privés pourront profiter des subventions de l'Agence nationale de l'habitat ainsi que du crédit d'impôt transition énergétique, qui sera versé sous forme de prime en 2019. Le chèque énergie de 150 €  en direction des propriétaires les plus modestes sera « généralisé en 2018 et touchera près de 4 millions de ménages qui en bénéficieront automatiquement ».  Pour y voir plus clair dans ce mille-feuilles administratif, le gouvernement a prévu d'accompagner le déploiement de guichets uniques sur le territoire, où chacun pourra se renseigner sur les aides possibles selon la nature des travaux envisagés.

La feuille de route du gouvernement prévoit d'investir au total « entre 10 et 12 milliards d'euros d'ici 2022, dont 1,8 milliard d'euros pour la rénovation des bâtiments publics appartenant à l'État et 3 milliards d'euros pour ceux des collectivités locales ». L'objectif étant de rénover, au cours du quinquennat, un quart du parc des bâtiments publics, des écoles aux mairies en passant par les hôpitaux.

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