Économie | Soins dentaires intégralement remboursés : voilà comment la Sécu va s'y prendre
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Soins dentaires intégralement remboursés : voilà comment la Sécu va s'y prendre

Anton Kunin Publié par Anton Kunin - le 23 févr. 2018 à 00:00
À compter de 2019, les prothèses essentielles devraient être prises en charge intégralement. © © Shutterstock

À compter de janvier 2019, le ministère de la Santé compte assurer des soins dentaires sans reste à charge pour les patients. Pour faire de cette promesse électorale une réalité, les dentistes comme les patients vont devoir accepter quelques concessions.

Les prothèses courantes coûteront moins cher

Si les détails de la réforme ne sont pas encore finalisés, on en connaît déjà les grandes lignes. Selon les informations du Parisien, qui a pu consulter le projet de convention tarifaire de la Caisse nationale d’assurance maladie avec les dentistes, le reste à charge zéro concernera les besoins prothétiques essentiels.

Sur ces actes courants, qui représentent 46,6 % de l’ensemble des soins, les dentistes devront modérer leurs tarifs en facturant 388 millions d’euros de moins sur l’année. En d’autres mots, le gouvernement se dit prêt à prendre en charge 100% des frais à condition qu’ils soient modérés. Pour les patients, cela passera par des prothèses moins chères, surtout sur des dents moins visibles, comme les prémolaires et les molaires.

Les actes moins nécessaires seront moins bien, voire pas du tout, remboursés

Le reste des actes réalisés par le dentiste sera classé soit dans le deuxième « panier », dont le reste à charge devra être modéré, soit le troisième « panier », correspondant aux soins haut de gamme, qui ne seront pas remboursés. Mais cette réforme ne concernera pas uniquement la tarification : les dentistes devront également réaliser davantage d’actes de prévention, comme la détection des caries ou des détartrages avec l’objectif de réduire, à terme, le nombre de prothèses posées.

Avant d’entrer définitivement en vigueur, ces grandes lignes de la réforme devront encore être approuvées par les syndicats de chirurgiens-dentistes.

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