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Sexe chez les jeunes : des pratiques plus diversifiées

Marie-eve Wilson-jamin Publié par Marie-eve Wilson-jamin - le 23 nov. 2017 à 00:00
Le sexe oral et anal se banalisent chez les jeunes de 16-24 ans. © © Shutterstock

Une nouvelle étude britannique, à paraître dans la revue Journal of Adolescent Health, montre que les pratiques sexuelles des jeunes de 16 à 24 ans seraient beaucoup plus variées.

Les pratiques sexuelles des 16-24 ans plus variées

Selon une étude menée auprès de 45 000 personnes au Royaume-Uni, et publiée dans la revue spécialisée Journal of Adolescent Health, les pratiques sexuelles actuelles, chez les 16-24 ans britanniques hétérosexuels, sont beaucoup plus variées qu’il y a 20 ans. Les jeunes gens sont moins susceptibles que les générations précédentes de boire, de consommer de la drogue et de commettre des crimes, mais les adolescents d’aujourd’hui sont plus enclins à expérimenter sous la couette, selon les chercheurs. 

Réalisée tous les dix ans depuis 1990, l’enquête montre que certaines données sont stables comme l’âge des premières expériences : 14 ans pour le premier baiser, 16 ans pour le premier rapport sexuel. Les rapports vaginaux et le sexe oral demeurent la forme la plus commune de relations chez les hétérosexuels. Mais c’est dans les pratiques que l’évolution est la plus notable. En effet, sexe oral et anal se banalisent. En 1990, seules 10 % des personnes déclaraient pratiquer le sexe oral et anal. Depuis les années 2010, ce taux est passé à 25 % des hommes et 20 % des femmes.  

Des programmes de prévention pour informer au mieux les jeunes

L'étude pointe également du doigt la nécessité d’une éducation sexuelle et relationnelle efficace, évoquant notamment la question du consentement et de la sécurité en fonction des pratiques sexuelles. « Nous voulons informer au maximum les jeunes pour qu’ils puissent maximiser leur bien-être dès le début de leur vie sexuelle », assure Ruth Lewis, l’auteur principal de l’étude. « Il est crucial de suivre les tendances actuelles des pratiques sexuelles chez les adolescents afin que les programmes de prévention soient adaptés aux réalités des expériences des jeunes»  

Au final, les chercheurs se veulent assez prudents quant aux résultats, puisqu'il s'agit d’une enquête déclarative. L’influence des normes sociales en vigueur peut en effet parfois fausser les réponses. Ils expliquent également que le nombre de personnes ayant déclaré une expérience homosexuelle n’était pas suffisant pour garantir la validité d’une analyse.