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Près de 3 millions de Français boivent une eau polluée

Nathalie Jouet Publié par Nathalie Jouet - le 27 janv. 2017 à 00:00
Près de 3 millions de Français boivent de l'eau du robinet polluée (c) Shutterstock

Selon une étude de UFC-Que Choisir, 2,8 millions de Français ont accès à une eau polluée, principalement par les pesticides. L’association de consommateurs a enquêté pendant plus de 2 ans sur la qualité de l’eau du robinet dans 36 600 communes françaises. Elle a publié son rapport, ainsi qu’une carte interactive sur ce sujet le 26 janvier.

À quoi est due la pollution de l’eau ?

Pour mener à bien son enquête, UFC-Que Choisir a analysé les réseaux de distribution d’eau de l’ensemble des communes de l’Hexagone. Il ressort de cette analyse que 95,6 % des consommateurs ont accès à une eau potable de bonne qualité, mais 2,8 millions de Français boivent toujours « une eau polluée, notamment par les pesticides, les nitrates ou le plomb ».

Cette pollution de l’eau provient principalement de l’agriculture et notamment de l’utilisation de pesticides. La contamination de l’eau est également causée par les bactéries. L’association constate qu’il y a en effet un défaut de surveillance, ainsi que la présence d’installations vétustes dans 0,7 % des réseaux au sein de 253 communes.

Des composants toxiques dans les canalisations de certains logements

Comme le démontre l’enquête de UFC-Que Choisir, des « composants toxiques » seraient présents dans les canalisations de certains logements comme le plomb, le nitrate, cuivre, nickel ou chlorure de vinyle. Toutefois, cette pollution reste mal mesurée comme l’affirme l’association, qui indique également que le nombre de prélèvements était insuffisant pour « connaître l'exposition réelle des consommateurs ».

L’association considère que l’eau du robinet polluée est « d'autant moins acceptable que l'alerte est donnée depuis longtemps et que les bons remèdes ne sont toujours pas appliqués ». Elle réclame ainsi l’application du principe du « pollueur-payeur », avec la mise en place d’une taxation des pesticides. Elle souhaite également qu’une aide soit accordée aux particuliers pour qu’ils puissent remplacer leurs canalisations contenant des composants toxiques.

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