Pourquoi une telle fronde contre la réforme des retraites ?
La réforme des retraites est un des gros chantiers du gouvernement. Mais est-elle en danger ? Chacun donne son avis et même Édouard Philippe s'est dit ouvert à l’idée de « travailler plus longtemps ». Jean-Paul Delevoye, lui, reste fidèle à son idée de départ à 62 ans.
Malgré les critiques, Delevoye veut toujours un départ à la retraite à 62 ans
Vent debout contre la réforme des retraites que le gouvernement d'Emmanuel Macron veut mettre en place. Et ce, à droite comme à gauche ! Jean-Paul Delevoye, Haut-commissaire à la réforme des retraites, lui, reste droit dans ses bottes : il veut un départ à la retraite à 62 ans et n'en démord pas. Rien ne semble donc le perturber.
Pourtant les voix discordantes sont nombreuses ces dernières semaines. Et même dimanche 31 mars, un collectif d’anciens résistants, qui organisait un rassemblement pour les 75 ans de la fin du maquis, a reproché à Emmanuel Macron en déplacement pour l'hommage aux résistants des Alpes, de vouloir « remettre en cause le système de retraites par répartition ». Dans un communiqué, ils expliquent qu’il s’agit d’un héritage « issu du Conseil national de la résistance ».
Pour Xavier Bertrand il faut reculer l'âge de la retraite à 65 ans d'ici 2032
De son côté, Xavier Bertrand accuse même Emmanuel Macron, avec sa réforme du système de retraite universelle à points, de vouloir préparer une « vaste opération de baisse généralisée des pensions » qu’il estime de 5 à 20%. Le président de la région des Hauts-de-France persiste dans son contre-projet de passer d’ici à 2032 l’âge de la retraite de 62 à 65 ans, à raison d’une augmentation de la durée de « deux ou trois mois par an » à partir de 2020.
L'ancien ministre du Travail estime que de ne pas reculer l’âge de départ à la retraite, serait mentir aux Français. Pour lui, c'est « la seule voie », a t-il réaffirmé dans le JDD, dimanche 31 mars 2019, après avoir déjà exposé sa théorie sur RTL. Même le Premier ministre, Édouard Philippe, le 20 mars, s'est dit ouvert à l’idée de « travailler plus longtemps » pour financer la prise en charge de la dépendance par la Sécurité sociale.
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