Écologie | Pollution chronique : bien plus nocive que les pics de pollution
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Pollution chronique : bien plus nocive que les pics de pollution

Perrine Derobien Publié par Perrine Derobien - le 20 déc. 2016 à 00:00
pollution chronique

Les pics de pollution de l'air engendrent de nombreuses mesures de prévention. Pourtant, la pollution chronique, est bien plus nocive pour la santé. Explications.

Dans 93 % des cas, la pollution chronique est responsable des problèmes de santé liés à la pollution de l'air

Ce mois de décembre aura été particulièrement touché par la pollution aux particules fines. Un pic que la France n’avait pas connu depuis une dizaine d’années et qui a abouti à plusieurs jours de gratuité pour les transports en commun et à la circulation alternée en Île-de-France. Cet épisode de pollution a affolé les médias et a donné lieu à un grand nombre de précautions à suivre. Pourtant, ce n’est pas le plus nocif pour la santé.

C’est la pollution chronique qui est la plus dangereuse. Il s’agit d’une pollution de fond qui, bien que ne dépassant pas le seuil limite, agit quotidiennement sur la santé. Elle serait d’ailleurs responsable de 93 % de la mortalité et des hospitalisations liées à la pollution atmosphérique.

La pollution chronique plus nocive pour la santé que les pics de pollution

Toux, hypersécrétion nasale, expectoration, essoufflements, irritation des yeux et de la gorge, etc… Les effets à court terme de la pollution atmosphérique se produisent dans les heures, jours et semaines suivant l’exposition. Selon une étude de l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique : « la majeure partie des impacts de la pollution atmosphérique sur la santé résultent surtout d’une exposition au jour le jour, à long terme ».

Classées cancérogènes par l’OMS, les particules fines s’introduisent dans les poumons puis dans le sang, provoquant des inflammations répétées à l’origine d’une irritation chronique. Sylvia Medina, médecin épidémiologiste, responsable du programme de surveillance air et santé à Santé publique France, répond à nos confrères du Monde : « C’est la pollution chronique, tout le reste de l’année, qui a l’impact le plus important pour notre organisme ». Elle souligne la nécessité d’effectuer de la prévention concernant « toutes les sources de pollution – le chauffage, la circulation routière, les pollutions agricole et industrielle – et à toutes les échelles, réglementaire, collective et individuelle ».

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