Santé / Bien-être | Pesticides : plus de maladies de Parkinson dans les régions agricoles
Santé / Bien-être

Pesticides : plus de maladies de Parkinson dans les régions agricoles

Céleste l'Astrologue Publié par Céleste l'Astrologue - le 31 mars 2017 à 00:00
Campagne

Des chercheurs français ont observé une augmentation des cas de maladies de Parkinson près des exploitations agricoles. Le constat serait particulièrement flagrant dans les régions viticoles.

Les pesticides mis en cause dans l’augmentation du nombre de cas de maladies de Parkinson

L’utilisation de pesticides dans les exploitations agricoles nuirait fortement à la santé des riverains et augmenterait leur risque de développer une maladie de Parkinson. C’est la conclusion à laquelle ont abouti des chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), qui viennent de publier une étude sur le sujet.

« Les personnes qui ne sont pas exposées aux pesticides dans leur cadre professionnel pourraient, comme les agriculteurs, encourir un risque accru de maladie de Parkinson lorsque l’activité agricole est dense autour de leur lieu d’habitation », expliquent les chercheurs dans un communiqué. Les principaux responsables de ce danger pour la santé seraient les pesticides, notamment certains qui sont aujourd’hui interdits d’utilisation.

Des substances aujourd’hui interdites pourraient être responsables de ce constat

Les chercheurs pointent en effet du doigt l’utilisation des organochlorés, qui ne sont plus autorisés, mais qui auraient déjà fait de nombreuses victimes. Les auteurs de cette étude en veulent pour preuve la forte prévalence de cette maladie chez les personnes de plus de 75 ans, autrement dit, celles qui ont été en contact plus longtemps avec ces substances.

Les chercheurs notent également une prévalence de cette maladie plus importante dans les régions viticoles. Il semblerait en effet que selon le recoupage géographique effectué par les auteurs de cette étude, le nombre de cas de maladies de Parkinson autour de ces exploitations augmente de 10 %. D’autres études doivent désormais compléter ces premières données. « Un sur-risque modéré pourrait exister », note Alexis Elbaz, directeur de l’étude, « mais il faudrait pouvoir le confirmer par des études conduites à partir de données individuelles et non pas, comme ici, de données groupées par canton ».

À lire aussi : Pesticides : 80 % des fruits en contiennent