Économie | Il faudra 200 ans à nos sociétés pour parvenir à la parité au travail
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Il faudra 200 ans à nos sociétés pour parvenir à la parité au travail

Anton Kunin Publié par Anton Kunin - le 27 déc. 2018 à 00:00
Tous pays du monde confondus, nos sociétés devraient parvenir à la parité dans 108 ans. © © Shutterstock

Une récente étude le confirme : l’égalité des hommes et des femmes au travail est loin, très loin d’être une réalité. Si les progrès se poursuivent au rythme actuel, la parité ne pourra être atteinte que dans 202 ans.

Le moindre accès des femmes à des postes à responsabilités freine la progression de leurs revenus

Accès à l’éducation, aux soins médicaux et à la technologie, égalité au sein de la famille, des institutions politiques et au travail… tous domaines confondus, l’égalité des hommes et des femmes devrait devenir une réalité dans 108 ans, ont calculé les économistes du Forum économique mondial. 108 ans, c’est certes dans longtemps, mais dans le monde du travail, cette transformation devrait prendre encore davantage de temps, 202 ans très exactement selon cette même étude.

Un tel décalage est dû surtout à l’écart de revenus (51%) qui existe entre les hommes et les femmes dans la plupart des pays du monde. Il s’explique à son tour par un moindre accès des femmes à des postes à responsabilités (l’écart se situant à 34% en moyenne selon les pays).

Les femmes peinent à percer dans les « nouveaux métiers »

Et les nouveaux métiers ne font pas exception à la règle. Selon une récente étude de LinkedIn, les femmes représentent seulement 22% des effectifs dans le domaine émergent de l’intelligence artificielle, un écart trois fois plus important comparé à la moyenne des autres secteurs d’activité.

Et lorsque les femmes accèdent à des postes à responsabilités, leurs perspectives sont moins radieuses que celles des hommes. Selon les chercheurs britanniques Michelle Ryan et Alex Haslam, les femmes sont surtout embauchées à des postes clés lorsque l’entreprise connaît des difficultés. Et même après avoir résolu les problèmes et remis l’entreprise sur une voie sûre, leur devenir est très incertain. En effet, les femmes PDG ont deux fois plus de chances d’être démises de leurs fonctions que leurs homologues masculins.