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Notre-Dame : vers une restauration à l'identique de la cathédrale ?

Marie-eve Wilson-jamin Publié par Marie-eve Wilson-jamin - le 23 avr. 2019 à 00:00
Notre Dame © © Pixabay

La cathédrale Notre-Dame de Paris a perdu sa flèche dans l'incendie. La reconstruction doit-elle être fidèle à la création originale ou faut-il céder au geste architectural contemporain réclamé par Emmanuel Macron ? Et quid de la charpente ?

Une reconstruction qui commence par des dons

L’incendie de Notre-Dame de Paris, dans la nuit du 15 au 16 avril, a été un choc pour tous les Français. L'heure est déjà à la suite, notamment à sa reconstruction. Emmanuel Macron, lors d'une allocution télévisée, a promis de la rebâtir d'ici cinq années, tandis que les dons affluent et atteignent un montant colossal. 

Selon un sondage Odoxa publié mardi 23 avril, 72% des Français ont trouvé que les dons annoncés par milliardaires et grandes entreprises étaient une bonne chose, d'autres en revanche sont plus sceptiques comme Ian Brossat. La tête de liste du PCF pour les Européennes a estimé : « les ultra-riches ne devraient pas, dans ce cas-là, bénéficier de déductions fiscales. [...] S'ils aiment le patrimoine, qu'ils donnent, sans bénéficier de déductions fiscales derrière. J'ai vu que certains y renonçaient, il faudrait que tous y renoncent ». Une chose est sûre, l'argent servira à la reconstruction !

Des pétitions pour la « restauration à l'identique » de la cathédrale

Emmanuel Macron avait dit vouloir un « geste architectural contemporain » pour la reconstruction de la flèche de Notre-Dame de Paris. Plusieurs pétitions pour la « restauration à l'identique » de la cathédrale ont déjà été lancées. L'une d'elles, créée sur la plateforme de droite identitaire Citizen Go recueille près de 50.000 signatures. D'autres sont également apparues sur Change.org, dont l'une a atteint les 5.000 signatures. Ces réclamations sont adressées soit « au président de la République », soit à « l'État français ». 

Lors de l'incendie, le toit, la charpente et la flèche ont été détruits. Parmi toute cette toiture qui a disparu, la charpente était la partie la plus ancienne, avec un enchevêtrement de poutres massives de dimensions impressionnantes datant, pour une partie, de la construction, finalisée en 1345. Une architecture prodigieuse et unique, qui fut surnommée la « forêt ». Des dons d'arbres ont été faits eux aussi pour pouvoir reconstruire cette forêt à l'identique. Parmi les donateurs les plus célèbres, l’assureur Groupama, propriétaire terrien, a fait don de près de 1.300 chênes centenaires, pour encourager cette initiative.

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