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Nicolas Hulot s'engage dans la réintroduction d'ours dans les Pyrénées

Perrine Derobien Publié par Perrine Derobien - le 27 mars 2018 à 00:00
réintroduction ours © © Pixabay

C’est le nouveau cheval de bataille du ministre de l’Écologie Nicolas Hulot. Ce dernier souhaite réintroduire des ours dans les Pyrénées. Bien que l’opinion publique y soit majoritairement favorable, il sait déjà que, du côté des éleveurs, l’inquiétude et la grogne seront de mise.

Deux femelles réintroduites pour sauver la lignée des ours des Pyrénées

Souvenez-vous : la mort de l’ourse Cannelle avait fait beaucoup de bruit lorsqu’elle avait été abattue par un chasseur, en 2004. Elle était alors accompagnée de son ourson qui s’était retrouvé dernier représentant des ours pyrénéens. Aujourd’hui, « il ne reste que deux mâles pyrénéens dans ce département, dont Cannellito, fils de Cannelle », a déclaré Nicolas Hulot qui ne veut pas « être le ministre qui assiste à la disparition de cette lignée ».

Dans une interview au Parisien le lundi 26 mars 2018, le ministre de l’Écologie a déclaré qu’il souhaitait « engager la réintroduction de deux femelles pyrénéennes dans les Pyrénées-Atlantiques à l’automne. Je vais demander au préfet d’organiser un dialogue pour réussir cette réintroduction ». Nicolas Hulot compte en effet provoquer un « sursaut d’indignation » en faveur de la protection de la biodiversité.

Le dialogue sera ouvert avec les éleveurs

Même si le nombre d’ours est très faible dans les Pyrénées (39 plantigrades toutes espèces confondues, selon les derniers chiffres officiels), cette décision s’annonce déjà compliquée, en particulier avec les éleveurs de bétail qui considèrent la réintroduction des ours comme un danger pour leurs troupeaux.

Nicolas Hulot souhaite mener un dialogue « qui doit aboutir à un accompagnement renforcé et une meilleure protection des troupeaux ». Néanmoins, d’autres personnes se réjouissent de cette nouvelle : selon un sondage IFOP commandé par 14 associations environnementales et paru en mars 2018, l’opinion publique est très majoritairement favorable à la conservation de l'ours brun et au lâcher des 2 femelles.

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