Économie | Emmanuel Macron favorable à une taxe carbone « flottante »
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Emmanuel Macron favorable à une taxe carbone « flottante »

Marie-eve Wilson-jamin Publié par Marie-eve Wilson-jamin - le 27 févr. 2019 à 00:00
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Emmanuel Macron s'est dit favorable à un retour de la taxe carbone sous conditions, devant des élus du Grand Est. Le président a ouvert la porte au retour de la taxe carbone, mais qui pourrait varier en fonction des cours mondiaux.

Vers une taxe carbone flottante ?

Une taxe carbone flottante : voici la nouvelle idée proposée par Emmanuel Macron lors d’un déjeuner à l’Elysée avec 150 élus de la région Grand Est. Pourtant, il s'agit d'un sujet épineux. Le mouvement des Gilets Jaunes avait notamment débuté à cause du prix élevé des carburants, dû à la mise en place de la hausse de la taxe carbone, depuis annulée.

Selon le président de la République, « il est évident qu'on ne peut pas faire comme si de rien n'était et revenir à la même trajectoire de taxe carbone que celle qui existait précédemment. Est-ce qu'on peut revenir à une taxation qui varie en fonction des cours mondiaux pour dire : "On garantit à nos concitoyens que, quand les prix montent, on prend un peu moins de fiscalité" ? Ça me semble plus pertinent ».

Amortir les fortes hausses des prix du carburant

Nouveau changement de cap pour le chef de l'État qui avait recadré ses ministres il y a deux semaines à propos d’un potentiel retour de cette taxation. « Le président a souligné que nous étions entrés dans ce moment, le 17 novembre dernier, après une hausse de la fiscalité et ce n’est sans doute pas par une hausse de la fiscalité que l’on répondra à la colère qui s’est exprimée », avait même déclaré le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux le 13 février dernier.

Au final, Emmanuel Macron a estimé mardi 26 février qu'il n'était pas possible de revenir à une « augmentation automatique » de la taxe carbone, au vu des « incertitudes », sur les cours mondiaux du pétrole. Selon lui, « on doit être pragmatique », c'est la raison pour laquelle il préfère opter pour une « taxation qui varie en fonction des cours mondiaux » pour amortir d'éventuelles fortes hausses à la pompe.

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