Les pompiers sont de plus en plus victimes d'agressions
Ils sont pourtant là à chaque fois pour sauver des vies mais malheureusement, il semblerait que les pompiers soient eux aussi de plus en plus victimes d’agressions.
Les agressions sur les pompiers en hausse de 23% en 2017
Si, heureusement, le nombre d’agressions recensées sur les pompiers reste faible dans l’absolu, 2.813 pompiers agressés sur 4,7 millions d’interventions, c’est bien une augmentation des actes de violence dont l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) du ministère de l’Intérieur se fait l’écho. Selon ses derniers chiffres publiés le 19 décembre 2018, le nombre d’agressions déclarées par les sapeurs-pompiers en intervention a grimpé de 23% en 2017, après une croissance de 17,6% en 2016.
On apprend également qu’en 2017, 62% des sapeurs-pompiers agressés ont déposé plainte, contre 59% en 2016. « Il y a d’abord des passages à l’acte en augmentation, mais aussi une meilleure remontée de l’information des agressions et un abaissement du seuil d’acceptabilité. Les pompiers n’acceptent plus de se faire agresser et le déclarent plus facilement », expliquent les auteurs de l’étude.
Les pompiers réclament des mesures fortes de la part de l’État
Mais pourquoi ces violences sont-elles en constante augmentation ? Selon Eric Florès, directeur de la communication de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF), « ces hausses ne sont pas anodines. Elles reflètent ce que l’on perçoit dans les interventions à travers le territoire. On est moins respectés lors des opérations de secours, avec des gens insatisfaits, aux comportements de consommateurs, des réactions épidermiques très fortes », peut-on lire dans les colonnes du quotidien Le Monde.
La tendance semble se confirmer pour 2018 et les manifestations des « gilets jaunes » qui ont parfois dégénéré l’illustrent bien. Afin de pouvoir protéger leurs effectifs, la FNSPF réclame des mesures « fortes » de l’État. « Ces agressions sont d’autant plus inacceptables qu’elles peuvent mettre en danger les vies des personnes que les pompiers viennent secourir », alerte dans Le Monde le capitaine Guillaume Fresse, de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP).
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