Les frais bancaires ont diminué pour les plus précaires
Des progrès « encourageants » ont été réalisés par les banques françaises quant à la baisse des frais d'incidents bancaires et la diffusion de l' « offre spécifique » destinée aux clients les plus fragiles, selon le gouverneur de la Banque de France (BdF).
Les frais bancaires ont diminué de plus de 6% en 2018 pour les plus précaires
Bonne nouvelle ! Selon le rapport annuel de l’Observatoire de l’inclusion bancaire (OIB), un organe rattaché à la Banque de France qui veille à l’accès des populations précaires aux services bancaires, les frais ont diminué pour cette catégorie de la population en 2018. Alors qu’ils s’élevaient à 320 euros en 2017, il sont tombés en moyenne à 300 euros en 2018, soit une baisse de plus de 6%.
Pour rappel, 3,4 millions de clients bancaires ont tout de même été recensés en situation de précarité financière fin 2018. La Banque de France salue donc la diminution des coûts pour cette population fragile. Mais selon Les Echos, l'institution demeure vigilante. En effet, elle s'attend à ce que le montant des frais bancaires acquittés par les personnes fragiles baisse significativement en 2019. « Cela reste trop élevé », a insisté François Villeroy de Galhau, gouverneur de l'OIB.
Un gain de pouvoir d'achat
Si les banques ont tenu la promesse, faite en pleine crise des Gilets Jaunes, de plafonner ces frais pour les plus fragiles, à 25 euros par mois, pour François Villeroy de Galhau, la période « 2018-2019 restera comme une étape de progrès décisif de la lutte contre les frais bancaires excessifs des clients fragiles (même si) nous devons évidemment rester collectivement fortement mobilisés ».
Il estime : « Ces engagements ont été tenus. Cela se traduit par un gain de pouvoir d'achat significatif pour des centaines de milliers de Français en situation de fragilité financière en 2019 ». Pour rappel, les banques sont tenues de détecter ces clients et de leur proposer une offre bancaire spécifique - un forfait réunissant des services bancaires de base dont le coût est plafonné à trois euros par mois - seuls 384.000 d'entre eux, soit 11% des personnes éligibles, bénéficiaient, fin 2018, d'une telle offre.
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