Actualités | Les communes s'inquiètent de la suppression des contrats aidés
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Les communes s'inquiètent de la suppression des contrats aidés

Emilia Capitaine Publié par Emilia Capitaine - le 22 août 2017 à 00:00
école cantine

Le non renouvellement de dizaines de milliers de contrats aidés fait craindre aux communes une dégradation des conditions de vie et d’accueil des enfants à l’école.

160 000 contrats aidés seront supprimés

Le gouvernement souhaite rompre avec les contrats aidés, mis en place sous le quinquennat de François Hollande. Il sont jugés trop coûteux, peu efficaces dans la lutte contre le chômage et non favorables à l’insertion sociale.

C’est la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, qui l’a annoncé : 160 000 contrats aidés ne devraient pas être renouvelés. Et si l’Éducation nationale sera a priori épargnée (au même titre que la police), les communes s’inquiètent des conséquences de cette décision à l’approche de la rentrée scolaire.

Une décision qui risque d’avoir un impact sur l’accueil des enfants à l’école  

Car dans l’Éducation nationale, la majorité des contrats aidés qui seront renouvelés concernent l’accompagnement des élèves handicapés. Mais ce ne sont pas les seuls personnels en contrats aidés que l’on trouve dans l’école : du personnel est également embauché, par les communes et les collectivités locales, pour animer les activités périscolaires, encadrer et surveiller les enfants, travailler dans la restauration scolaire… Alors que la rentrée scolaire a lieu dans moins de deux semaines, de nombreuses communes se demandent comment elles vont pouvoir se passer de ces contrats aidés sans altérer la qualité de l’enseignement et de la vie des élèves. Une équation qui semble impossible à résoudre.  

Par ailleurs, en ce qui concerne l’accompagnement des enfants handicapés, 50.000 contrats devraient être renouvelés d’ici fin 2017, ce qui représente 20.000 contrats de moins qu’au second semestre 2016. Inquiets, les parents des élèves concernés craignent une dégradation des conditions d’accueil de leurs enfants. « Cela va créer des conditions de rentrée difficiles puisqu'un certain nombre d'enfants handicapés ne pourront pas bénéficier des accompagnements dont ils ont besoin pour réussir leur scolarité », a indiqué Paul Devin, secrétaire général du syndicat des personnels d'inspection de l'Éducation nationale.