Santé / Bien-être | Glyphosate : la réflexion sur sa dangerosité est relancée
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Glyphosate : la réflexion sur sa dangerosité est relancée

Anton Kunin Publié par Anton Kunin - le 18 mai 2017 à 00:00
Le glyphosate est un produit très utilisé dans l'agriculture. © © Shutterstock

Alors que l’autorisation de mise sur le marché du glyphosate, un herbicide très utilisé, arrive à sa fin, la Commission européenne vient de relancer les discussions quant à la reconduction de cette autorisation pour dix ans.

Glyphosate : les avis des scientifiques divergent

À moins que vous fassiez du jardinage, le glyphosate, vous ne l’avez probablement pas côtoyé directement. Et pourtant, cette substance est très utilisée contre les mauvaises herbes dans l’agriculture : de ce fait, nous y sommes tous exposés. Seulement voilà, il se peut que le glyphosate ne soit pas anodin pour notre santé. La communauté scientifique diverge toujours sur sa nocivité ou non : certains le soupçonnent d’être cancérogène, d’autres affirment qu’il est inoffensif. Les débats s’éternisent et les experts ne parviennent toujours pas à se mettre d’accord.

En mars 2015, le Centre international de recherches sur le cancer (CIRC), placé sous l’autorité de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), classait le glyphosate dans la catégorie des agents « cancérogènes probables pour l’homme ». Huit mois plus tard, en novembre 2015, l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) concluait pourtant que le glyphosate ne constituait pas une menace cancérogène pour l’homme.

Les États membres de l'EU décideront individuellement

L’autorisation de mise sur le marché du glyphosate devait expirer à l’été 2016, mais dans l’attente d’un consensus de la communauté scientifique, la Commission européenne a décidé de la prolonger provisoirement. La nouvelle date butoir est fixée au 30 juin 2017, mais elle paraît elle aussi insuffisante.

Même si les conclusions scientifiques ne sont pas unanimes, Bruxelles vient donc de décider de relancer les discussions avec les États membres, afin de convenir d’une nouvelle autorisation à l’échelle de l’Union européenne pour une durée de dix ans. Entre-temps, les États européens sont libres d’autoriser ou non le glyphosate sur leur territoire.

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