Fraude au chèque : les arnaques en ligne se multiplient
L’observatoire de la Banque de France a constaté une hausse de 52% de fraude sur le chèque en 2018. Il s’agit du moyen de paiement le plus utilisé dans les escroqueries.
Un moyen de paiement de moins en moins populaire
Le « chèque en bois » est de retour. L’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement de la Banque de France constate un retour en force de l’arnaque du chèque sans provision. Selon l’organisme, ce type de fraude aurait augmenté de 52% en 2018, soit un montant total de 450 millions d’euros estimé.
De moins en moins accepté dans les commerces, l’utilisation du chèque est en voie de disparition. Le montant payé par ce biais est en baisse de 11% sur l’année. Pourtant, en tête des moyens de paiement au début des années 2000, le chèque ne se classe plus que quatrième (hors espèces) derrière la carte bleue, le prélèvement et le virement.
Le chèque s’adapte à Internet
Le chèque est le premier moyen de paiement le plus fraudé en France avec « 43% des montants de fraude alors qu’il ne représente que 7% des transactions en volume », souligne la Banque de France. En clair, sur 2.000 euros de paiement en chèque, un euro est destiné à la fraude. Le montant moyen d’un chèque fraudé remis à l’encaissement s’élève à 2.704 euros en 2018, contre 2.577 euros en 2017.
Les fraudeurs savent s’adapter aux nouvelles technologies. Sur les réseaux sociaux comme pour les achats sur Internet, le chèque est utilisé pour la fraude. La Banque de France invite les usagers à « se méfier des nouvelles escroqueries basées sur l’abus de confiance et les technologies numériques, en fort développement, par lesquelles les fraudeurs amènent leur victime à encaisser des chèques frauduleux en s’appuyant sur l’utilisation d’Internet ». L’observatoire recommande aux vendeurs d’attendre l’émission du virement avant d’envoyer le bien.
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