Économie | La France pourrait produire et consommer du gaz 100% renouvelable en 2050
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La France pourrait produire et consommer du gaz 100% renouvelable en 2050

Marie-eve Wilson-jamin Publié par Marie-eve Wilson-jamin - le 31 janv. 2018 à 00:00
En 2050, la France serait ainsi capable de produire jusqu'à 460 TWh de gaz vert. © © Shutterstock

Selon une étude publiée par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), la France pourrait produire et consommer un gaz 100% naturel en 2050.

La France pourrait produire et consommer un gaz 100% renouvelable en 2050

La France dispose des ressources naturelles et des infrastructures suffisante pour produire et consommer un gaz 100% renouvelable en 2050, selon une étude publiée ce mardi par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). « On a un potentiel de gaz renouvelable très important, sans commune mesure avec ce qu'on exploite aujourd'hui », détaille Fabrice Boissier, directeur général délégué de l'Ademe.

Ce dernier estime dans Le Parisien : « Dans un monde ou le carbone aura un prix très élevé, ça peut être des technologies qui deviennent compétitives ». Un prix du carbone de 200 € la tonne en 2050 rehausserait le prix du gaz naturel fossile de 44 €/MWh. Ainsi, la France serait capable de produire jusqu'à 460 térawattheures (TWh) de gaz vert injectable dans les réseaux, soit à peu près la consommation actuelle de gaz naturel

Les gains en efficacité vont baisser les consommations à l'avenir

En outre, l'étude précise aussi que la consommation devrait décroître pour atteindre entre 276 et 361 TWh. Le transport routier devrait se convertir au gaz, et les gains en efficacité entraîneront des baisses de consommations dans les bâtiments, les logements et l'industrie.

Au final, l'Ademe a créé un scénario dans lequel la méthanisation (décomposition de déchets agricoles, alimentaires ou boues d’épuration) représentera 30% de la production de gaz vert. À cela, il faudra ajouter la pyrogazéification (procédé à partir de bois ou de déchets conditionnés) qui produira 40% du gaz nécessaire. Enfin, la filière dite power-to-gas (production d’hydrogène, puis de méthane, à partir d’électricité) fournirait les 30% restants.

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