Santé / Bien-être | Fos-sur-Mer : les habitants plus touchés par les maladies chroniques
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Fos-sur-Mer : les habitants plus touchés par les maladies chroniques

Nathalie Jouet Publié par Nathalie Jouet - le 16 févr. 2017 à 00:00
Les habitants de Fos-sur-Mer plus touchés par les maladies chroniques (c) Shutterstock

Davantage exposés aux polluants, les habitants de Fos-sur-Mer et de Port-Saint-Louis (Bouches-du-Rhône) auraient plus de risques de souffrir de certaines maladies, selon une étude. Les cancers, l’asthme et le diabète de type 1 se multiplient dans cette région.

Multiplication des maladies chroniques : la pollution en cause ?

Selon une étude datant de 2015, financée par l'Agence nationale de la sécurité sanitaire (Anses) et relayée par Le Parisien, les habitants de Fos-sur-Mer et de Port-Saint-Louis dans les Bouches-du-Rhône ont plus de risques de souffrir de certaines maladies que le reste de la population. En effet, dans cette région, les femmes ont trois fois plus de cancers du col de l’utérus. Il y a également quatre fois plus de diabètes de type 1 et plus de probabilités d’avoir de l’asthme.

Ce constat s’explique principalement par la pollution. L’étang de Berre représente la plus grande zone industrielle de France. Les raffineries, le port pétrolier, l'incinérateur de déchets qui s’y trouvent génèrent donc une pollution importante. L’Anses souligne que les habitants « font la chronique d'une pollution devenue ordinaire, de débordements industriels qui se cumulent à d'autres formes d'exposition locale à la pollution ».   

La transparence des industriels réclamée

Le maire de Fos-sur-Mer, René Raimondi, estime que la transparence des industriels est désormais une nécessité. « Chaque usine peut être vertueuse mais ce que produit le cumul de toutes ces usines, on n'en sait rien aujourd'hui », a-t-il déclaré.

Il faut dire que les travaux menés par l’Anses sont accablants, puisqu’ils révèlent que près d'un adulte sur deux et un enfant sur quatre présentent des affections respiratoires. Cette étude réalisée sur 816 personnes démontre ainsi qu’il existe d’importantes disparités entre les personnes vivant à proximité d’une zone industrialo-portuaire et les autres.

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