Financement de la dépendance : le gouvernement pourrait supprimer un autre jour férié

La journée de solidarité du lundi de Pentecôte a rapporté 3,19 milliards d'euros à l'État en 2018. Pour financer la dépendance des personnes âgées de plus en plus nombreuses, un nouveau jour férié pourrait être travaillé. 

Vers un nouveau jour de solidarité pour financer la dépendance ?

Au lendemain du lundi de Pâques, chômé, voici un sujet qui divise les Français. Le gouvernement envisagerait de supprimer un second jour férié pour financer la dépendance. Or, depuis 15 ans et la suppression du lundi de Pentecôte, les Français travaillent déjà un jour de plus pour financer la dépendance. En 2018, cette journée de solidarité avait rapporté 3,19 milliards d'euros à l'État.

Or, le gouvernement cherche des pistes : les personnes âgées sont de plus en plus nombreuses. La députée LaREM Aurore Bergé a expliqué au JDD : « Je suis persuadée que les Français sont d'accord pour travailler plus, si on explique que 100% des recettes de la journée de solidarité sont consacrées à la baisse de leurs impôts ou au financement des Ehpad ». Mais selon un sondage Ifop, publié dans l'hebdomadaire, 54% des Français sont opposés à l'idée de travailler plus.

Pour François-Xavier Bellamy, il s'agit d'un nouvel impôt

Mais des voix s'élèvent déjà contre cette proposition. « L'idée de supprimer un jour férié pour financer la dépendance, c'est une idée qui n'est rien d'autre que la création d'un nouvel impôt », a ainsi déclaré François-Xavier Bellamy (LR), mardi 23 avril, sur Radio Classique. 

La tête de liste Les Républicains aux élections européennes de poursuivre : « On a raté, avec la loi Travail, l'occasion d'une réflexion de grande ampleur sur la nature du travail en France ». Le candidat, qui a appelé à le « revalorise(r) », en reprenant le célèbre slogan de Nicolas Sarkozy : « travailler plus pour gagner plus ». 

À lire aussi : Les personnes âgées, « indignes » de notre société ?