Emmanuel Macron veut une loi contre les « fake news »
Emmanuel Macron part en guerre contre les « fake news ». Devant des journalistes réunis à l’Élysée, le président a détaillé son projet pour « lutter contre toute tentative de déstabilisation » de la démocratie en période électorale.
Un dispositif anti-« fake news » en période électorale
Le président Emmanuel Macron a tenu, mercredi 3 décembre 2018, sa traditionnelle conférence de presse devant les journalistes qui ont été, à cette occasion, conviés à l’Élysée. Au cours de cette intervention, le président a exprimé certains vœux, parmi lesquels celui de voir disparaître ce qu’on appelle les « fake news », ou « fausses informations », qui polluent les réseaux sociaux.
Devant les journalistes, Emmanuel Macron a défendu son projet, en affirmant vouloir « faire évoluer notre dispositif juridique pour protéger la vie démocratique de ces fausses nouvelles ». Ce dispositif serait particulièrement développé en période électorale, durant lesquelles « les plateformes se verront imposer des obligations de transparence accrue sur tous les contenus sponsorisés afin de rendre publique l’identité des annonceurs et de ceux qui les contrôlent, mais aussi de limiter les montants consacrés à ces contenus ».
Les internautes, avides de « fake news » ?
Concrètement, ce dispositif juridique permettrait à un juge de se saisir d’une telle affaire et de décider de la suppression d’un contenu. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) serait également investi d’une fonction puisqu’il aurait la mission de « lutter contre toute tentative de déstabilisation par des services de télévision contrôlés ou influencés par des États étrangers ».
Les « fake news » font l’objet d’une véritable chasse, tant par les pouvoirs publics, que par les réseaux sociaux eux-mêmes. Récemment, Facebook avait annoncé vouloir mettre en œuvre une nouvelle politique visant à confronter les articles jugés mensongers, aux réelles informations, recoupées par différents médias. Quelques mois plus tard, le géant du web a cependant suspendu cette nouveauté, après avoir remarqué que lorsqu’ils avaient le choix entre ces deux types d’informations, les internautes préféraient toujours cliquer sur les « fake news ».
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