Économie | Émeutes et Nutella : la répression des fraudes va enquêter
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Émeutes et Nutella : la répression des fraudes va enquêter

Marine Tertrais Publié par Marine Tertrais - le 30 janv. 2018 à 00:00
Un encadrement des promotions sera bientôt inscrit dans la loi.

Les émeutes qui ont été déclenchées par des promotions sur des pots de Nutella dans certains Intermarché la semaine dernière a attiré l’attention de la répression des fraudes qui a décidé d’enquêter sur ce qui s’est vraiment passé.

Les règles ont-elles bien été respectées ?

La semaine dernière, plusieurs magasins du groupe Intermarché ont été pris d’assaut par des clients à cause d’une super promotion sur des pots de Nutella : -70% sur les pots de 950 grammes, soit 1,41 € au lieu de 4,50 €. Dans certains points de ventes dans le Nord et dans le Pas-de-Calais, les forces de l’ordre ont même été obligées d’intervenir car des violences ont été constatées.

Pour éviter qu’une telle situation ne recommence, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a décidé de mener une enquête. Selon les informations du Parisien, l’organisme, qui relève du ministère de l’Économie, va chercher à savoir si les règles ont bien été respectées. Les magasins ont-ils revendu à perte ces produits ? Était-ce une promotion, des soldes ?

Une super promotion qui tombe à pic

Déjà, Ferrero, qui fabrique le Nutella, a fait savoir qu’il se désolidarisait d'Intermarché.  « Cette promotion a été décidée de manière unilatérale par l'enseigne », a estimé le groupe italien qui « déplore cette opération et ses conséquences ». Cette histoire tombe au moment même où les députés vont examiner un texte de loi, issu des États généraux de l’alimentation, qui souhaite encadrer les promotions dans les grandes surfaces.

Ce texte, présenté par le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, prévoit notamment un relèvement de 10% du seuil de revente à perte. Si le texte est voté, les magasins seront tenus de revendre un produit alimentaire au minimum au prix où ils l’ont acheté, majoré de 10%, pour couvrir les frais de logistique et de transport. Cette histoire de Nutella pourrait bien accélérer les discussions parlementaires autour de ce texte.