Élection de Trump : les données de millions d'utilisateurs Facebook ont été utilisées

Selon une enquête menée par nos confrères du Guardian et du New York Times, Cambridge Analytica, une entreprise spécialiste du big data, aurait utilisé des données collectées sur Facebook à des fins politiques.

Des données récoltées sans l’accord des utilisateurs

C’est un nouveau scandale qui secoue l’Amérique. Une enquête du Guardian et du New York Times accuse la société Cambridge Analytica de s’être servi de données de 50 millions d'utilisateurs de Facebook pour mettre au point un logiciel permettant d'influencer le vote des électeurs. Ce qui pose particulièrement problème, c’est que cette société est financée par le milliardaire ultra-conservateur Robert Mercer, un proche de Donald Trump.

Cambridge Analytica est par ailleurs une filiale du groupe de communication britannique Strategic communication laboratories (SCL) dont le patron s'était vanté d'avoir joué « un rôle déterminant dans l'identification des partisans de Trump et dans la persuasion des électeurs indécis pour les amener à participer au scrutin », notaient, en mars 2017, nos confrères de Mediapart. 

Des utilisateurs mal informés

Mais comment cette société a-t-elle opéré ? Grâce à des logiciels très performants, Cambridge Analytica a pu repérer les potentiels sympathisants de Donal Trump et leur a adressé des publicités électorales en ligne vantant les mérites du candidat républicain. Pour obtenir les données de ces utilisateurs, SCL a utilisé l’application thisisyourdigitallife, présentée comme un outil destiné à une recherche universitaire. 

Les internautes qui acceptaient de répondre à ces questions étaient rémunérés. Ils ont donc été nombreux à accepter. Qu’on leur demande d’être connecté à Facebook en répondant à ces questions ne leur a pas posé problème. Au total, les données de dizaines de millions d'utilisateurs auraient ainsi été dérobées, sans que les intéressés n'en soient avertis. Cambridge Analytica a nié avoir utilisé ces données pour la campagne Trump. Mais il faudra désormais le prouver. 

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