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Du glyphosate détecté dans l'urine de plusieurs personnalités

Emilia Capitaine Publié par Emilia Capitaine - le 7 avr. 2017 à 00:00
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Plusieurs personnalités ont accepté de soumettre des échantillons d’urine à l’ONG Générations Futures, afin qu’elle y détecte d’éventuelles traces de glyphosate. La substance était présente dans 100 % des cas étudiés.   

Des doses élevées de glyphosate dans leur urine

L’ONG Générations Futures, qui avait déjà décelé des traces de perturbateurs endocriniens dans les cheveux de figures écologiques, comme Nicolas Hulot, a cette fois-ci décidé d’analyser l’urine de 30 personnes, hommes et femmes, vivant en milieu urbain et rural, âgées de 8 à 60 ans, afin de détecter d’éventuelles traces de glyphosate, un composant chimique controversé utilisé dans certains herbicides, notamment le RoundUp de Monsanto.

Plusieurs personnalités ont été soumises à ce test : l’ex-ministre de l’Écologie Delphine Batho, la chanteuse Emily Loizeau, la chroniqueuse radio Charline Vanhoenacker et l’humoriste Alex Visorek, entre autres. Les résultats de cette étude font froid dans le dos : « 100 % des échantillons analysés contenaient de glyphosate à une concentration supérieure à la valeur minimale de quantification du test », de 0,075 ng/ml, a indiqué Génération Futures dans un communiqué. En outre, dans 29 cas sur 30, la concentration de glyphosate était supérieure à la concentration maximale admissible pour un pesticide dans l'eau distribuée, qui est de 0,1 ng/ml.

Le glyphosate, bientôt interdit ?

Alors que plusieurs organismes, dont le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), qui relève de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), considèrent que le glyphosate est cancérigène, le produit n’a toujours pas été retiré des ventes. L’interdiction du glyphosate fait l’objet d’un vif débat au niveau européen, et de nombreux pays, dont la France, plaident pour son retrait.

Néanmoins, l’interdiction du glyphosate n’aura pas lieu à court terme. En effet, à partir du 30 juin 2017, la Commission européenne prolongera de 18 mois l’autorisation de vendre du glyphosate, dans l’attente de nouvelles études scientifiques sur les effets du glyphosate sur la santé. 

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