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Battue par son compagnon, elle est expulsée à cause de ses cris

Marie-eve Wilson-jamin Publié par Marie-eve Wilson-jamin - le 13 août 2018 à 00:00
Une mère de famille a été expulsée par le tribunal de Colombes. © © Shutterstock

Une femme battue par son compagnon, mère de famille, a été expulsée de son domicile parce que leurs disputes dérangeaient le voisinage, selon Le Parisien.

Battue par son compagnon, une mère de famille a été expulsée de son domicile

Voici une histoire qui fait froid dans le dos. Battue par son compagnon, une mère de famille de 37 ans a été été contrainte de quitter son domicile. Leurs altercations bruyantes dérangeaient la quiétude du voisinage, selon les faits relatés par Le Parisien. « La plainte déposée pour violence conjugale par Madame ne fait que corroborer les troubles », détaille le magistrat du tribunal d’instance de Colombes, dans les Hauts-de-Seine. Un comble.

Élodie décrit son calvaire et le manque total de soutien dont elle a bénéficié, alors qu'elle appelait à l'aide. Elle confie dans le quotidien : « Je ne comprends pas qu’on m’expulse avec deux enfants à cause de bruits ». Une incompréhension liée aussi au fait que son ex-compagnon a quitté le logement depuis fin avril. 

Une procédure judiciaire conduite par le bailleur social

En effet, la mère de famille a plainte contre lui dès le 30 mars 2018. L’homme qui partageait son appartement a été placé en garde à vue et n’est plus revenu vivre avec elle, suite à une nouvelle visite au commissariat de la femme battue. Malgré cela, le couple a été convoqué le 18 mai 2018 pour une procédure judiciaire conduite à son encontre par le bailleur social, le groupe 3 F. Et le verdict tombe : signé le 29 juin, le jugement somme Élodie de quitter son logement avant le 12 septembre.

Migueline Rosset, son avocate, estime que le juge « aurait pu agir avec humanité et renvoyer l’affaire le temps de vérifier que Monsieur était effectivement parti du logement, pour refuser alors d’expulser Élodie ». Et regrette qu'il n’ait pas tiré de conséquences de la situation de souffrance décrite dans le dossier. La mère de famille a fait appel de cette décision le 30 juillet 2018. Pour rappel, en France, le ministère de l’Intérieur rapporte qu'une femme meurt tous les trois jours du fait de la violence de son partenaire ou ex-partenaire.

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