Économie | Carburants : une (petite) baisse des prix se profile à l'horizon
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Carburants : une (petite) baisse des prix se profile à l'horizon

Jean-baptiste Giraud Publié par Jean-baptiste Giraud - le 9 nov. 2018 à 00:00
Le prix du diesel a augmenté de 30% à la pompe, depuis le 1er janvier 2018. © © Shutterstock

Alors que les réseaux sociaux semblent montrer que le mouvement improvisé du 17 novembre 2018 pourrait atteindre une ampleur inédite, le gouvernement contre-attaque en annonçant une baisse des prix du carburant à la pompe. Sans toucher aux taxes...

2 ou 3 centimes par litre de baisse à espérer, pas plus

Une petite poignée de centimes. C'est ce que les automobilistes vont peut-être pouvoir économiser dans les prochains jours, grâce aux mesures annoncées par le gouvernement, afin de faire baisser le prix des carburants à la pompe. Qu'on se rassure : ce n'est pas une baisse provisoire de la TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) qui sera à l'origne de cette éventuelle baisse, mais... le bon vouloir des distributeurs et pétroliers !

Les autorités ont en effet demandé aux grands groupes pétroliers de bien vouloir faire un effort en rognant sur leurs marges, afin de faire baisser le prix des carburants en station-service. Argument à la clef : le prix du pétrole brut a fortement baissé ces dernières semaines (-20%). Les groupes pétroliers ont donc de la marge pour faire baisser les prix, estime ainsi le gouvernement.

Et tant pis si, en réalité, le négoce de carburant ne se fait pas au jour le jour mais à l'aide de contrats portant sur des périodes plus ou moins longues, contrats destinés justement à lisser les effets de yo-yo des prix du carburant ! Conséquence : ce n'est que dans les prochaines semaines que les négociants achèteront du pétrole brut moins cher, et ce dernier ne sera dans les cuves des stations-services que dans un mois ou deux, le temps de passer par la case raffinage...

Le prix du pétrole brut est négocié longtemps à l'avance

De même, le gouvernement réclame aussi une baisse de la marge réalisée cette fois par les distributeurs, dans les stations-service. Et tant pis si cette marge ne dépasse pas... 1 centime par litre, comme le patron de l'UFIP, l'Union Française des Industries Pétrolières, le répète un peu partout dans les médias ! 

Conséquence, c'est une petite baisse de deux ou trois centimes qu'il faut espérer voir apparaître prochainement sur le prix des carburants raffinés, essence comme diesel. Carburants qui continueront à supporter le poids de plus de 1 euro de taxes, sans compter la TVA...

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