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Airbnb traîné en justice par les hôteliers français

Céleste l'Astrologue Publié par Céleste l'Astrologue - le 6 nov. 2018 à 00:00
Airbnb

Airbnb se retrouve de nouveau sur le banc des accusés. La plateforme de location touristique entre particuliers est accusée de concurrence déloyale par les hôteliers qui sont décidés à prouver qu’elle enfreint les règles en vigueur.

Airbnb accusé de concurrence déloyale par les hôteliers

Cela fait des années que les hôteliers se plaignent de la concurrence déloyale que représente pour eux les plateformes de locations touristiques entre particuliers. Pour défendre leurs commerces, les hôteliers ont décidé de saisir la justice et l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) vient de porter plainte contre Airbnb et estime que l’entreprise a violé la réglementation en vigueur, selon une information révélée par Le Figaro.

Cette audience se tiendra le 14 février 2019. Ce jour-là Airbnb devra se défendre face à des professionnels qui estiment que la plateforme joue avec les textes de loi. Actuellement, les propriétaires ne sont autorisés à louer leur bien que 120 jours par an, or des fraudes ont été observées et il n’y a en réalité que dans les 4 premiers arrondissements de Paris que les annonces sont retirées au-delà de ce plafond.

143 euros de dommages et intérêts réclamés par l’Umih, mais de plus grosses sommes en jeu

Si l’accusation semble fondée, elle ne l’est pas pour l’entreprise américaine qui, contactée par la rédaction du Figaro, s’est montré plutôt sereine. « Nous n’avons pas reçu les détails de cette assignation mais nous ne sommes pas surpris de cette nouvelle tentative des lobbies hôteliers français, qui suit une longue série d’actions en justice, toutes infructueuses. Les lobbies hôteliers continuent à protéger leurs intérêts et à tenter de restreindre les droits des Français de bénéficier également du tourisme », se justifie Airbnb.

Si l’enjeu de ce procès n’est, en soi, pas très élevé : l’Umih ne réclame que 143 € de dommages et intérêts, le résultat de ce procès pourrait établir un précédent et inciter les hôteliers à réclamer des dommages et intérêts à la hauteur de la perte réelle subie par leur établissement, s’ils parviennent à la quantifier.

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