Âge de départ à la retraite : la réforme y touchera-t-elle ?
Le Haut-commissaire à la réforme de la retraite serait sur le point de démissionner, si l’on en croit une révélation du Canard Enchaîné. Il menace en tout cas de rendre son poste si le gouvernement touche à l’âge de départ à la retraite.
Le Canard Enchaîné révèle que Jean-Paul Delevoye n’écarte pas de démissionner
On la croyait tranchée, mais cette question soulève plus que jamais des incertitudes. L’âge de départ à la retraite, actuellement fixé à 62 ans, pourrait, selon les volontés de plusieurs membres du gouvernement, être relevé, de manière à financer l’allongement de la vie et la dépendance d’une population de plus en plus vieillissante.
Mais cette question, au-delà d’irriter nombre d’actifs, n’est pas à l’ordre du jour pour le Haut-commissaire en charge de la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, qui a tout simplement menacé de démissionner si le gouvernement optait pour cette option. Cette révélation du Canard Enchaîné fait d’ores et déjà souffler un vent de panique sur cette réforme et dans les rangs des élus qui campent de plus en plus sur leurs positions.
Les réponses du Premier ministre sont attendues à l’Assemblée
Didier Paris, député LREM de Côte d’Or, interrogé au micro de RTL, confirme cette tension, notamment dans l’Hémicycle, mais affiche, quant à lui, un soutien sans faille à Jean Paul Delevoye. « La problématique de l’âge de la retraite n’est pas posée, elle n’était pas dans la feuille de route donnée à Jean-Paul Delevoye », explique-t-il, suggérant de « revenir à cette feuille de route » en écartant tout positionnement politique.
Sur ce sujet, le Premier ministre à un rôle à jouer et il devra apporter des éclairages précis aux parlementaires qui l’attendent mardi 9 avril à l’Assemblée. D’ici là, les positions, côté gouvernemental, se seront sans doute éclaircies, et le Premier ministre, qui a toujours affirmé que l’âge de départ à la retraite ne serait pas modifié, aura sans doute rassuré Jean-Paul Delevoye lorsqu’il l’a reçu à Matignon, ce mardi 2 avril.
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