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Affaire Grégory : la garde à vue de Murielle Bolle en 1984 jugée inconstitutionnelle

Marie-eve Wilson-jamin Publié par Marie-eve Wilson-jamin - le 19 nov. 2018 à 00:00
garde à vue

Le Conseil constitutionnel a annulé la garde à vue datant de 1984 de Murielle Bolle, l'élément essentiel de l'enquête sur le meurtre du petit Grégory Villemin, et notamment la réouverture du dossier en juin 2017. Nouveau coup de théâtre donc !

La garde à vue de Murielle Bolle non conforme selon les Sages

La garde à vue de Murielle Bolle en 1984 a donc été jugée non conforme par le Conseil constitutionnel. Nouveau rebondissement dans l'affaire Grégory donc. Mais est-ce pour autant la fin ? Une chose est sûre, cette décision de justice remet en cause l'enquête sur le meurtre du petit garçon.

Pour rappel, au moment des faits, ce témoin clé a seulement 15 ans. Murielle Bolle déclare aux policiers que Bernard Laroche, son beau-frère, a enlevé le petit Grégory Villemin en sa présence. Mais elle se rétracte et 34 ans plus tard, elle confirme avoir subi des pressions de la part des enquêteurs.

Vers une déclaration de l'innocence de Bernard Laroche 

Les Sages ont tenu compte du fait qu'à l'époque, sa garde à vue s'était déroulée sans avocat et sans que ses parents ne soient avertis. Ils vont donc dans son sens. Un de ses avocats, Maître Christophe Ballorin, témoigne sur BFMTV : « La question était de savoir si Murielle Bolle aurait dû être protégée au regard de la Constitution et de l'ordonnance du 2 février 1945 relative à l'enfance délinquante. Il a été fait grief aux législateurs de ne pas avoir prévu ces dispositions au moment de la garde à vue de notre cliente. Comme ce n'est pas le cas, l'acte est jugé non conforme. »

Le témoignage de Murielle Bolle est primordial dans cette affaire. Pour rappel, Bernard Laroche avait été arrêté, puis libéré avant d'être tué par le père de Grégory, Jean-Pierre Villemin. La réouverture du dossier en juin 2017, qui avait conduit aux mises en examen de Murielle Bolle et des époux Jacob, reposait également sur cet acte, élément principal sur lequel les enquêteurs s'appuyaient. Au final, Me Ballorin voit en cette décision « un grand pas pour la démonstration de l'innocence de Bernard Laroche. »

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